Emmanuel Macron veut réunir les chefs de partis, le socialiste Olivier Faure l’envoie sur les roses
© Joly Victor/ABACA - Olivier Faure ne veut pas se rendre au rendez-vous proposé par Emmanuel Macron.
Le Premier secrétaire du PS répond par la négative à l’invitation d’Emmanuel Macron de réunir les chefs de parti. Selon Olivier Faure, le chef de l'État veut faire sa "tambouille".
"C’est non", la réponse est on ne peut plus claire. Le Premier secrétaire du parti socialiste Olivier Faure a répondu par la négative à l’invitation d’Emmanuel Macron. Le président de la République voulait réunir les représentants des partis le 17 novembre prochain, dans la continuité d'une réunion qui s’est déroulée fin août à Saint-Denis, afin de faire évoluer le référendum. "Vous avez une espèce de cénacle, qui serait avec quelques happy few, quelques privilégiés, qui auraient la chance de discuter avec le chef de l'État, qui feraient leur tambouille entre eux : c’est non", a expliqué Olivier Faure à l’antenne de Public Sénat ce lundi 6 novembre.
Le socialiste dénonce la volonté d’Emmanuel Macron de vouloir "supprimer le Parlement". Selon lui, ce nouveau rendez-vous à huis clos entre les chefs de partis se ferait au détriment de la démocratie afin de servir les intérêts de la majorité.
Un courrier de compte rendu
Fin août dernier, les chefs des différents mouvements politiques s’étaient réunis à Saint-Denis durant près de douze heures afin de "dépasser les clivages". Le président de la République leur avait ensuite écrit une lettre, sorte de compte rendu de ce rendez-vous avec des pistes de réflexion. Ce courrier avait été décrié à gauche comme à droite.
Dans une nouvelle lettre envoyée par l'Élysée dimanche soir, Emmanuel Macron tentait cette fois d’ouvrir de nouvelles perspectives politiques. Selon BFMTV, qui a pu se procurer le courrier, il appelait notamment à élargir le champ du référendum aux "questions de société", notamment concernant l’immigration. "Il nous dit : je suis prêt à un référendum sur l’immigration, donc un sujet sur lequel sont d’accord la droite et l’extrême droite, mais il ne veut pas de référendum sur les superprofits et la réforme des retraite. La ficelle est un peu grosse."
publié le 6 novembre à 14h20, Inès Cussac, 6Medias