Politique

Emmanuel Macron n'a "jamais considéré" que "le RN ou Reconquête s'inscrivaient dans l'arc républicain"

© Pool/ABACA

Dans un entretien inédit accordé à L'Humanité dimanche 18 février, Emmanuel Macron a révélé ce qu’il pensait du positionnement du RN et de Reconquête.

Depuis plus de cent ans, L’Humanité n’interroge jamais un Président en exercice. Mais à quelques jours de la panthéonisation des résistants communistes Missak et Mélinée Manouchian, le journal a fait une exception. Emmanuel Macron a donc été interrogé sur l’hommage prévu mercredi 21 février pour l’entrée des deux résistants au Panthéon. Il a expliqué que la cérémonie se ferait en "trois temps" qui symbolisent "les trois grandes étapes de la vie de Manouchian".

Par ailleurs, le Président est revenu sur la déclaration de Gabriel Attal de début février, qui avait déclaré que le RN faisait partie de l’arc républicain, car "des millions de Français ont voté" pour tous les partis de l’Assemblée nationale. "Je n'ai jamais considéré que le RN ou Reconquête s'inscrivaient dans l'arc républicain", explique-t-il. Il a aussi déclaré que l’Assemblée nationale "accueille toutes les forces élues par le peuple", mais qu’il n’estime pas que "toutes adhèrent à la République et ses valeurs", ce qui est aussi le cas pour "des groupes d'extrême gauche". Pour ce dernier point, il pointe "certaines personnalités de la France insoumise" qui "combattent les valeurs de la République", "par leurs positions".

Quid du RN à la cérémonie du 21 février pour les Manouchian ?

Interrogé sur la présence de Marine Le Pen et du RN à cette cérémonie, Emmanuel Macron a répondu que son devoir est "de convier tous les représentants élus par le peuple français", sans avoir à "faire le tri entre eux". Mais, "l'esprit de décence, le rapport à l'histoire devraient les conduire à faire un choix", poursuit-il. Le RN n’avait pas participé à l’hommage national à Robert Badinter mercredi 14 février, comme l’avait souhaité sa veuve Elisabeth Badinter. LFI n’était pas aussi la bienvenue mais deux députés étaient venus pour représenter le parti.

publié le 19 février à 07h30, Capucine Trollion, 6Medias

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