Politique

"Un risque de désordre et de tension inutile" : Nicolas Sarkozy réagit à la dissolution de l'Assemblée

Nicolas Sarkozy, en déplacement dans l'Hérault mardi 25 juin, a vivement critiqué le choix d'Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée nationale, rapporte "Midi Libre". "On ne peut pas faire ça avant les JO", a jugé l'ancien chef de l'État.

Sa parole se faisait rare malgré l'agitation politique en France ces dernières semaines. Comme le rapporte Midi Libre, mercredi 26 juin, Nicolas Sarkozy est revenu sur la récente dissolution de l'Assemblée nationale, qu'il n'aurait pas acté s'il était encore président de la République. "C’est un risque de désordre et de tension inutile", a-t-il jugé mardi 25 juin, lors d'un déplacement à Saint-Jean-de-Védas, dans l'Hérault.

Malgré la déroute de la majorité présidentielle aux élections européennes, qui a convaincu Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée nationale, l'ancien chef de l'État estime qu'une telle décision n'avait pas lieu d'être, alors que la France s'apprête à accueillir les Jeux olympiques, du 26 juillet au 11 août. "On ne peut pas faire ça avant les JO", a fustigé Nicolas Sarkozy, qui se remémore la précédente dissolution de 1997, la qualifiant de "folie". Avant d'ajouter : "Jamais un soir de défaite. Une dissolution, ça se prépare, et surtout pas dans l’émotion".

"C’est au peuple de décider"

Alors que le Rassemblement national (RN) et le Nouveau Front populaire sont en tête des sondages, Nicolas Sarkozy a également critiqué ceux qui tendent l'argument de "l'arc républicain" pour décrédibiliser leurs rivaux. "Moins de prudence, moins de pensée unique, et surtout moins de leçons de morale, c’est insupportable ! L’argument de l’arc républicain est stupide. On ne peut pas d’un côté autoriser des gens à se présenter et de l’autre les juger inacceptables moralement. C’est au peuple de décider", a affirmé l'ancien président de la République.

publié le 26 juin à 10h00, Quentin Marchal, 6Medias

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