Législatives 2024 : le Président "a tué la majorité présidentielle", le constat implacable d’Édouard Philippe
© Jumeau Alexis/ABACA
Interrogé par TF1 Info jeudi 20 juin, Édouard Philippe n’a pas manqué de sévérité envers Emmanuel Macron qui, selon lui, a "tué la majorité présidentielle" en décidant de dissoudre l’Assemblée nationale.
Le torchon brûlerait-il un peu plus entre Édouard Philippe et Emmanuel Macron ? Interrogé par TF1 Info jeudi 20 juin à Paris, le leader du parti Horizons et ancien Premier ministre a livré un constat sévère à l’encontre du Président pour avoir dissous l’Assemblée nationale, dimanche 9 juin. Édouard Philippe a déclaré qu’Emmanuel Macron "a pris sa décision seul, souverainement" et qu’"on peut parfaitement s’interroger pour savoir si c’est une décision opportune ou inopportune, risquée ou au contraire qui crée des opportunités".
S'il affirme ensuite qu’il "ne veut pas faire de commentaires" à ce sujet, il finit par lâcher : "C’est le président de la République qui a tué la majorité présidentielle. Il l’a dissoute". L’ancien chef du gouvernement reconnaît aussi qu’Emmanuel Macron aurait pu "ne pas la tuer", mais il a pris sa décision.
Cependant, l’ancien Premier ministre est bien décidé à ne pas rester bloqué sur la dissolution de l’Assemblée nationale. "Il a décidé de la tuer, très bien, on passe à autre chose et autre chose ça ne peut pas être exactement la même chose qu’avant". Et pour ce faire, "il faut créer une nouvelle majorité parlementaire qui fonctionnera sur des bases différentes de l’ancienne majorité présidentielle". Une nouvelle majorité pour laquelle Édouard Philippe est "prêt". "C’est pour cela que j’en parle avant le premier tour, pour avoir une chance de le réaliser après le second", conclut le maire du Havre.
"L’important c’est le premier tour"
Édouard Philippe a les yeux rivés sur les élections législatives des 30 juin et 7 juillet. "Pour l’heure, l’important c’est de se concentrer sur le premier tour", a-t-il expliqué avant d’ajouter : "parce qu’on peut penser ce qu’on veut de cette dissolution, c’est un fait politique". Cette dernière "ouvre une période extrêmement brève de campagne pour les législatives". Il s’est également adressé aux Français : "ils ne sont pas prisonniers d’un choix entre les extrêmes" et il existe "une alternative qui n’est pas la reproduction de ce qui a existé".
publié le 21 juin à 08h24, Capucine Trollion, 6Medias