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Guerre Israël-Hamas : pour la première fois, Macron affirme que "la reconnaissance d'un État palestinien n'est pas un tabou pour la France"

© Jacovides Dominique/Pool/ABACA - Emmanuel Macron et le roi Abdallah II de Jordanie le 16 février 2024 à Paris

Vendredi 16 février, lors de son discours devant le roi Abdallah II de Jordanie à Paris, Emmanuel Macron a déclaré pour la première fois que "la reconnaissance d'un État palestinien n'est pas un tabou pour la France".

C’est une phrase aussi forte qu’inédite dans la bouche d’Emmanuel Macron. Vendredi 16 février lors de son discours à Paris devant le roi Abdallah II de Jordanie, le Président a reconnu pour la première fois que la légitimation d’un État palestinien "n'est pas un tabou pour la France". Comme l’indique BFMTV, c’est "un pas diplomatique notable", alors que la guerre entre Israël et le Hamas continue de faire des ravages à Gaza et que des otages sont encore retenus par le Hamas. Les appels au cessez-le-feu ne sont ni écoutés, ni acceptés par les deux camps.

A propos de la reconnaissance d’un État palestinien, Emmanuel Macron aussi déclaré que "nous le devons aux Palestiniens, dont les aspirations ont été trop longtemps piétinées" et également aux Israéliens qui ont vécu "le plus grand massacre antisémite de notre siècle". Cette dernière phrase est tirée de son discours lors de l’hommage national aux victimes françaises du 7 octobre, qui a eu lieu dans la cour des Invalides le 7 février dernier. La légitimation d’un État Palestinien est également importante pour "une région qui aspire à échapper aux promoteurs de chaos et aux semeurs de revanche".

Obtenir un accord sur un cessez-le-feu à Gaza est "la priorité absolue"

Mercredi 14 février, Emmanuel Macron s’est entretenu au téléphone avec Benyamin Netanyahou. Il lui avait notamment demandé la fin des opérations israéliennes à Gaza et signalé que "le bilan humain et la situation humanitaire (à Gaza, ndlr) étaient intolérables", rapporte l’Élysée. Emmanuel Macron s’était aussi "fermement opposé" à une offensive israélienne à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Cela conduirait "à un désastre humanitaire sans précédent et serait un tournant" dans le conflit entre Israël et le Hamas. Ce serait "une violation grave du droit international à nouveau et un risque majeur d'escalade régionale", a-t-il ajouté vendredi 16 février. Pour le Président, la "priorité absolue" est "d'obtenir un accord sur un cessez-le-feu" à Gaza.

publié le 16 février à 15h06, Capucine Trollion, 6Medias

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