Politique

La France va-t-elle reconnaître un État palestinien ? Emmanuel Macron sous pression

Au lendemain de l'offensive israélienne meurtrière à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, Olivier Faure, le patron du Parti socialiste, a appelé à ce que la France "suive l'Espagne et reconnaisse l'État palestinien", lundi 27 mai, sur TF1. Une position partagée par Bernard Guetta, numéro 2 sur la liste du camp présidentiel pour les élections européennes.

La situation est toujours chaotique dans la bande de Gaza. Dimanche 26 mai, une frappe israélienne a fait des dizaines de morts dans un camp de réfugiés de Rafah, dans le sud de l'enclave palestinienne. Cette attaque a aussitôt été condamnée par de nombreuses personnalités politiques françaises, dont Emmanuel Macron, qui s'est dit "indigné par les frappes israéliennes". Le président de la République a appelé ce lundi sur le réseau social X (anciennement Twitter) "au plein respect du droit international et au cessez-le-feu immédiat".

Mais la position du chef de l'État n'est pas jugée suffisante par une partie de l'opposition, notamment à gauche. Olivier Faure souhaite que la France "suive l'Espagne et reconnaisse l'État palestinien", a-t-il affirmé ce lundi dans la matinale de TF1. Ce serait "un geste politique et diplomatique puissant", a poursuivi le Premier secrétaire du Parti socialiste.

Même son de cloche du côté de La France insoumise et de son leader Jean-Luc Mélenchon. "Assez ! Assez ! Toutes les pressions doivent être employées pour faire cesser cette abomination. Rupture de la coopération avec le gouvernement Netanyahou et son économie, embargo sur les armes, reconnaissance de l'État de Palestine", a écrit l'ancien candidat à l'élection présidentielle sur X, dimanche soir.

"La France doit reconnaître l'État palestinien", estime Bernard Guetta

La question de la reconnaissance de l'État palestinien est également de plus en plus présente dans le camp macroniste. "La France doit reconnaître l'État palestinien", a estimé Bernard Guetta, numéro 2 sur la liste de Valérie Hayer pour les élections européennes, ce lundi matin au micro de Sud Radio. "C'est un facteur d'accélération de reprise des négociations", a-t-il ajouté. Avant de préciser son propos : "Il ne s'agit pas d'être pro-palestinien ou pro-israélien, mais d'être pro-paix, d'obliger les dirigeants de ces deux peuples à se rasseoir à une table de négociation".

Son avis est partagé par Jean-Yves Le Drian, l'ancien ministre des Affaires étrangères entre 2017 et 2022, pour qui "la reconnaissance d'un État palestinien est devenue indispensable", a-t-il confié à nos confrères du Parisien, vendredi 24 mai.

publié le 27 mai à 17h10, Cédric Alexis, 6Medias

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