Politique

Emmanuel Macron fustige les propos "menaçants" de la Russie après l'attentat de Moscou

Après l'entretien téléphonique entre les ministres de la Défense français et russe, où la Russie a laissé entendre que les services secrets français pourraient être impliqués dans l'attentat de Moscou du 22 mars, Emmanuel Macron a dénoncé, jeudi 4 avril, des propos "baroques et menaçants".

Une tension diplomatique qui s'accentue entre Paris et Moscou. Comme le rapporte BFMTV, jeudi 4 avril, Emmanuel Macron a vivement critiqué la prise de parole de Sergueï Choïgou, le ministre russe de la Défense, à l'issue d'un entretien téléphonique de celui-ci avec son homologue français, Sébastien Lecornu, mercredi 3 avril. Le chef de l'État a dénoncé des propos "baroques et menaçants" de la Russie, après que Sergueï Choïgou a laissé entendre que les services secrets français pourraient être impliqués dans l'attentat de Moscou. "C’est ridicule" et "tout cela n’a aucun sens", a déploré le président de la République.

Concernant cet échange, qui avait pour but, selon Emmanuel Macron, de transmettre à la Russie "des informations utiles" sur les origines de cet attentat, les versions entre les deux pays divergent. Dans un communiqué publié par le ministère des Armées, Sébastien Lecornu a affirmé que la France "ne disposait d'aucune information permettant d'établir un lien entre cet attentat et l'Ukraine" et a demandé à Moscou de "cesser toute instrumentalisation". Il répondait alors à son homologue qui estimait que "le régime de Kiev ne fait rien sans l’aval de ses superviseurs occidentaux". "Nous espérons que, dans ce cas, les services secrets français ne sont pas derrière cela", avait-il poursuivi.

Emmanuel Macron dénonce "un accroissement de la posture agressive de la Russie"

Devant les médias, Emmanuel Macron a également estimé que les déclarations de Sergueï Choïgou visaient à "manipuler l'information". "C'est un accroissement de la posture agressive de la Russie. Cela ne se passe pas qu'avec la France.", a poursuivi le chef de l'État.

Le 22 mars, des hommes armés ont pénétré dans une salle de concert avant d’ouvrir le feu sur la foule et de mettre le feu au bâtiment. Au moins 144 personnes sont mortes et 360 ont été blessées dans cette attaque revendiquée par l’EI.

publié le 4 avril à 14h16, Quentin Marchal, 6Medias

Liens commerciaux