Politique

Déficit public : la majorité macroniste refuse de recevoir "les leçons des Républicains"

© Abdullah Firas/ABACA et Niviere David/ABACAPRESS.COM - Éric Ciotti et Maud Bregeon, à l'Assemblée nationale.

Maud Bregeon, porte-parole des députés de la majorité, a déclaré sur Europe 1 vendredi 12 avril que les élus macronistes et l’exécutif n'avaient pas à recevoir de leçons des Républicains en matière de politique économique.

Les finances françaises inquiètent. Le dérapage budgétaire de 2023 laisse augurer une crise d'austérité à venir et fait craindre une hausse des impôts, même si la majorité assure à qui veut l'entendre que cela n'arrivera pas. Depuis que l'on connaît les chiffres du déficit public (154 milliards d'euros de dette, soit 5,5% du PIB), Les Républicains tannent le gouvernement pour qu'il établisse un projet de loi de finances rectificative… refus catégorique. Maud Bregeon, porte-parole du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, l'a encore confirmé sur Europe 1 vendredi 12 avril, en profitant de son interview pour glisser un tacle au parti d'Éric Ciotti.

"Je considère que l'on n'a pas de leçons à recevoir des Républicains", a affirmé Maud Bregeon, avant d'ajouter : "J'entends leur demande d'avoir un projet de loi de finances rectificative : c'est un piège." La députée des Hauts-de-Seine a par ailleurs rappelé les élus de droite à leurs contradictions : "Moi, j'ai souvenir des grands débats avec Les Républicains ces derniers mois et notamment pendant la crise de l'énergie et la montée de l'inflation. Il ne s'est pas passé une semaine sans qu'on ait une nouvelle demande de dépenses de leur part."

Les demandes surréalistes des Républicains

Selon Maud Bregeon, l'ensemble des demandes de dépenses, formulées par Les Républicains ces derniers mois, notamment lors de l'examen du dernier projet de loi des finances, se chiffrait à 120 milliards d'euros. L'exécutif ne compte ainsi pas prendre en compte les demandes ou conseils des oppositions qui s'alignent sur Les Républicains. Baisser les dépenses publiques reste la priorité, tout en attendant la reprise tant espérée de la croissance en 2025.

publié le 12 avril à 10h43, Maeliss Innocenti, 6Medias

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