Politique

Antisémitisme : après ses propos sur Jean-Marie Le Pen, Jordan Bardella fait marche arrière

Après avoir affirmé que Jean-Marie Le Pen n’était pas antisémite, le président du RN est revenu sur ses propos en indiquant finalement sur le plateau de CNews que l’ancien patron du Front National s’était "enfermé dans un antisémitisme".

Jordan Bardella change son fusil d’épaule. Alors que dimanche 5 novembre, le jeune président du Rassemblement national déclarait, sur le plateau de BFMTV, croire que "Jean-Marie Le Pen n’est pas antisémite". Sa sortie avait vivement été critiquée, alors que le fondateur du Front National a été condamné à six reprises pour des faits d’antisémitisme, rappelle Le Monde.

Invité sur CNews, jeudi 9 novembre, Jordan Bardella s’est finalement ravisé après avoir été à nouveau interrogé sur la question. "Jean-Marie Le Pen s’est évidemment enfermé dans un antisémitisme qui a amené en 2015 à une rupture politique entre Marine Le Pen et son propre père", a-t-il ainsi affirmé. À propos de ses déclarations du 5 novembre, Jordan Bardella a souligné qu’il s’agissait d’une "maladresse", "utilisée par beaucoup de manière assez malhonnête".

Réponse à Olivier Véran

Durant cette même interview, Jordan Bardella a notamment réaffirmé que "les Français de confession juive savent pertinemment qu'aujourd'hui nous sommes un bouclier pour les juifs de France". "Pendant qu’on parle depuis trois jours de Jean-Marie Le Pen, il y a beaucoup de Français de confession juive qui, en France, retirent leurs noms des boîtes aux lettres", a-t-il déploré.

À propos des mots prononcés par Olivier Véran en Conseil des ministres mercredi 8 novembre, selon lesquels le RN "n’a pas sa place" dans la manifestation contre l’antisémitisme qui aura lieu dimanche 12 novembre, Jordan Bardella a répondu que le porte-parole du gouvernement n’avait pas la légitimité "pour distribuer des brevets de républicanisme".

publié le 10 novembre à 09h20, Théo Rampazzo, 6Medias

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