Algérie-France : violents échanges dans l’hémicycle entre les députés LFI et une députée LR
© Capture écran X Michèle Tabarot - "Je suis fière de mon histoire familiale, je n'ai pas de leçon à recevoir de votre part", s'est défendue Michèle Tabarot.
Michèle Tabarot, députée LR, est une des cheffes de file de son camp pour réclamer l'abrogation de l'accord franco-algérien datant de 1968. À l’Assemblée, elle s'est vue rappeler le passé de son père, Robert Tabarot, membre fondateur de l'OAS.
Vive passe d'armes entre les députés LFI et l’élue Michèle Tabarot (LR) ce jeudi 7 décembre. La députée Les Républicains fait partie des cheffes de file des élus réclamant l'abrogation de l'accord franco-algérien datant de 1968, qui facilite le rapprochement familial. Une proposition de loi, lors de la niche parlementaire des LR, qui n'a forcément pas plu à la gauche de l'Assemblée, rapporte LCP.
Une proposition de loi, lors de la niche parlementaire des LR, qui n'a forcément pas plu à la gauche de l'Assemblée. L'occasion pour les députés insoumis et écologistes de renvoyer Michèle Tabarot au passé de son père : Robert Tabarot, l'un des membres fondateurs du Front d'Algérie française et l'un des chefs de l'OAS (organisation de l'armée secrète), qui avait notamment organisé l'attentat du Petit-Clamart contre le général de Gaulle.
"Il est impensable de voter un texte défendu par une descendante de l'OAS, et applaudi par les héritiers des tortionnaires de l'Algérie", a lâché à la tribune la députée écologiste Sabrina Sebaihi, en visant également les députés RN.
"Vous rejouez à l'infini la guerre d'Algérie. Vous flattez le vent mauvais de la xénophobie et du racisme, en espérant en tirer on ne sait quel bénéfice électoral inavouable", a quant à lui regretté le député LFI Bastien Lachaud. L’insoumis Sébastien Delogu a lui accusé Michèle Tabarot d'avoir une famille qui "a colonisé l'Algérie". a accusé Michèle Tabarot d'avoir une famille qui "a colonisé l'Algérie".
"Je suis fière de mon histoire familiale"
Michèle Tabarot a réclamé des "sanctions" contre ses détracteurs. "J'ai été mise en cause de façon assez honteuse pendant cette matinée", a-t-elle regretté. Avant de tancer ses adversaires politiques : "Je suis fière de mon histoire familiale, je n'ai pas de leçon à recevoir de votre part. Vous étiez les amis du FLN et vous êtes aujourd'hui les amis du Hamas".
La députée LR s'était dressée contre la "repentance mémorielle" et défendait l'inscription dans les programmes scolaires du "rôle positif de la présence française" en Afrique du Nord lors de la présidence Sarkozy.
La proposition des LR sur l'abrogation de l'accord franco-algérien a été refusée par l'Assemblée nationale.
publié le 7 décembre à 14h30, Martin Pereira, 6Medias