Politique

À son procès pour conflit d'intérêts, Éric Dupond-Moretti dénonce une "infamie"

Au premier jour de son procès pour prise illégale d'intérêts, le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a déploré "des caricatures" et des "mensonges" devant la Cour de justice de la République, rapporte BFMTV, lundi 6 novembre.

C'est un procès inédit. Pour la première fois, un ministre est jugé pendant l'exercice de ses fonctions. Éric Dupond-Moretti, l'actuel garde des Sceaux, doit répondre devant la Cour de justice de la République pour des faits présumés de "prise illégale d'intérêts". Ce lundi 6 novembre, à la barre, l'ancien avocat a qualifié son procès tout juste ouvert "d'infamie", relaie BFMTV.

"J'ai accepté de me faire couvrir d'opprobre, au fond pour ne pas que mon ministère et mon administration soient éclaboussés", a déclaré le ministre de la Justice devant le tribunal de Paris. "J'entends me défendre dignement. J'entends me défendre complètement mais j'entends me défendre fermement", a-t-il ajouté.

"On a piétiné ma présomption d'innocence"

"Durant trois ans et demi et jusqu'à ces dernières heures, on a piétiné ma présomption d'innocence", a également affirmé Éric Dupond-Moretti, dénonçant "des caricatures, des approximations, des mensonges parfois et aussi des injures". Le garde des Sceaux se voit reprocher d'avoir usé de sa fonction ministérielle pour régler ses comptes avec des magistrats avec qui il était en conflit.

Éric Dupond-Moretti, qui a toujours clamé son innocence, restera ministre durant les dix jours de son procès. Il encourt jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 500 000 euros d'amende, ainsi qu'une peine d'inéligibilité et d'interdiction d'exercer une fonction publique.

publié le 6 novembre à 17h00, Cédric Alexis, 6Medias

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