Guerre Israël-Hamas : quatre mois après l’attaque du 7 octobre, l’organisateur du festival Nova se confie
© Yefimovich Ilia/DPA/ABACA - Au total, 364 personnes sont mortes au festival et 40 y ont été kidnappées.
Dans une interview accordée au Parisien, Omri Sasi, DJ et organisateur du festival Nova, durement frappé lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre dernier, a livré le récit de cette matinée dramatique.
Le souvenir reste vif. Près de 4 mois après l’attaque du Hamas qui avait notamment visé le festival Nova à Re’im, dans le sud d’Israël, le DJ et organisateur de l’événement, Omri Sasi, a encore du mal à réaliser ce qu’il s’est passé ce jour-là. "Tout était idyllique. On était quasiment complet, il y avait 3 500 personnes réunies", se souvient-il notamment, dans une interview accordée au Parisien. Jusqu’à 6h29 du matin, plus précisément, heure à laquelle les roquettes ont commencé à tomber sur le site, a-t-il raconté à nos confrères du Parisien.
"Ils ont commencé à tirer partout et sur tout le monde"
À partir de ce moment-là, tout s’enchaîne très vite. "Mon chef de la sécurité m’a tout de suite dit d’arrêter la musique, que le festival était fini et qu’il fallait évacuer", explique Omri Sasi. Après avoir transmis l’information aux festivaliers et leur avoir indiqué qu’ils devaient regagner un endroit sûr, il s’est lui-même abrité dans un des migunit (abri en béton) initialement prévu pour 20 personnes. Il décidera finalement de faire revenir des policiers armés, censés assurer la sécurité du site.
Peu après 8h, alors qu’il venait de regagner les lieux du festival, les premiers blessés ont commencé à arriver au poste de secours de l’événement et le DJ a pris conscience de l’ampleur de l’attaque... et du piège qui s'est refermé. "J’ai vu trois pick-up arriver avec une dizaine de terroristes à l’arrière de chacun. Ils ont sauté des véhicules puis commencé à tirer partout et sur tout le monde", se remémore-t-il. Il raconte aussi que l’un de ses employés a aperçu les terroristes "faire de mauvaises choses" avec le corps sans vie d’une femme. Au total, 364 personnes sont mortes sur le site du festival et 40 y ont été kidnappées.
publié le 4 février à 16h15, Nathan Hallegot, 6Medias