Guerre Israël-Hamas : le conseil de l’ONU appelle à des "pauses humanitaires" à Gaza
© DPA/ABACA - La résolution a récolté 12 voix pour et 3 abstentions.
Mercredi 15 novembre, le conseil de sécurité de l’ONU a voté une résolution pour demander des "pauses et couloirs humanitaires" dans la bande de Gaza. Il demande également la libération des otages.
C’est la première prise de parole de l’ONU sur le sujet. Depuis le 7 octobre, le conseil de sécurité de l’ONU ne s’était pas encore exprimé concernant l’attaque du Hamas sur le territoire israélien ou à propos des bombardements et opérations menés dans la bande de Gaza par l'État hébreu en représailles. L’agence est sortie du silence mercredi 15 novembre pour appeler à des "pauses et couloirs humanitaires" de quelques jours dans l’enclave palestinienne. L’ONU appelle par ailleurs à la libération des otages.
"La résolution adoptée mercredi appelle notamment à la libération immédiate de tous les otages détenus par le Hamas, qui gouverne la bande de Gaza, ainsi qu'à des pauses humanitaires urgentes et prolongées et à des couloirs à travers l’enclave assiégée pour permettre l’accès des travailleurs humanitaires", demande l’ONU dans son texte. Elle ne condamne en revanche pas les attaques du Hamas qui ont fait près de 1 200 morts du côté israélien.
Trois abstentions
Le texte présenté par Malte a recueilli douze voix pour et trois abstentions (États-Unis, Royaume-Uni et Russie). C’est la première résolution adoptée par le Conseil au sujet du conflit israélo-palestinien depuis 2016, souligne BFMTV. Quatre autres résolutions sur le sujet avaient engendré des votes de l’ONU mais tous avaient été rejetés. Pour rappel, afin de faire adopter une résolution, elle doit être approuvée par neuf voix pour et aucun veto de certains membres (Chine, États-Unis, Russie, Royaume-Uni et France).
L’ambassadrice a tenu à rappeler que son pays était d’accord pour un tel texte seulement s’il condamnait l’attaque du Hamas et réaffirmait le droit de tous les États membres de protéger leurs citoyens contre les attaques terroristes. Argument mis en avant par Israël pour justifier les bombardements et opérations terrestres menés dans la bande de Gaza, où plus de 11 000 civils sont morts depuis début octobre.
publié le 16 novembre à 07h54, Inès Cussac, 6Medias