France

Vente du Doliprane : à quelles sanctions s'expose Sanofi si les engagements ne sont pas tenus ?

© Jumeau Alexis/ABACA

Invité de France Bleu Breizh Izel, mardi 22 octobre, le ministre de l'Industrie, Marc Ferracci, a détaillé les sanctions financières "assez inédites" dont écoperait Sanofi si l'accord concernant la vente de sa filiale Opella au fonds américain CD&R n'est pas respecté.

Une dissuasion à tous les étages pour préserver les emplois et la production du Doliprane en France. Invité à réagir sur France Bleu Breizh Izel à la vente de la filiale Opella de Sanofi au fonds américain CD&R, le ministre de l'Industrie, Marc Ferracci a affirmé que l'accord tripartie passé entre l'État, le laboratoire pharmaceutique et le fonds d'investissement américain prévoit des sanctions financières "assez inédites" si engagements prévus ne sont pas respectés.

"L'ambition est de faire en sorte qu'il soit absolument inefficace pour Sanofi et pour Opella d'arrêter la production ou de supprimer des emplois", a expliqué Marc Ferracci au micro de nos confrères. "D'un point de vue économique, il ne serait absolument pas intéressant de ne pas respecter les engagements", a-t-il poursuivi. L'accord prévoit des sanctions financières pouvant s'élever jusqu'à 40 millions d'euros en cas d'arrêt de la production sur les deux sites français d'Opella à Lisieux et Compiègne, où sont produits le Doliprane, et de 100 000 euros par emploi supprimé par licenciement économique contraint.

L'État va détenir "1 à 2%" du capital pour "avoir de l'information"

L'accord prévoit également la participation d'une banque publique d'investissement, Bpifrance, à hauteur "de 1 à 2%" du capital. "C'est suffisant pour s'assurer que les engagements qui ont été souscrits par Sanofi et par le fonds d'investissement qui rachète Opella vont être tenus. L'important, avec l'entrée de BPI au capital d'Opella, c'est d'avoir de l'information et de pouvoir influer ainsi sur le devenir de l'entreprise", assure encore Marc Ferracci.

publié le 22 octobre à 10h34, Quentin Marchal, 6Medias

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