Doliprane : le ministre de l'Industrie réfute une "action du gouvernement" dans l'offre de rachat déposée par un fonds d'investissement français
© Apaydin Alain/ABACA - Doliprane : le ministre de l'Industrie réfute une "action du gouvernement" dans l'offre de rachat déposée par un fonds d'investissement français
Alors que le fonds d'investissement français PAI a déposé une offre de rachat "hors délai" de la filiale de Sanofi qui commercialise le Doliprane, sur fond de grève, le ministre délégué de l'Industrie a déclaré sur franceinfo que le gouvernement n'était pas impliqué dans cette offre.
Jeudi 17 octobre, le fonds français PAI, dont l'offre avait été écartée, a renchéri pour racheter Opella, la filiale de Sanofi, qui commercialise le Doliprane, même si cette proposition a été faite "hors délais". Le groupe pharmaceutique s'est dit "étonné" de voir cette offre arriver sur sa table, alors qu'il a annoncé la semaine dernière négocier avec un fonds d'investissement américain.
Cette offre française arrive alors que les employés de Sanofi des sites de production du Doliprane de Lisieux et Compiègne, sont en grève depuis ce jeudi, et reconduite. Sur franceinfo, ce vendredi, Marc Ferracci, ministre délégué à l'industrie, a déclaré qu'"il n'y a(vait) absolument aucune action du gouvernement", derrière la proposition de PAI : "C'est une affaire d'investisseurs, de choix privés, nous regarderons à la fin ce qui sera signé, et nous imposerons des engagements et surtout des leviers pour les faire respecter sur la base d'un accord qui sera signé."
Garantir l'emploi
Le ministre a rappelé que sa priorité était de "garantir l'emploi" et "la sécurité d'approvisionnement en médicaments des Français". Ainsi, il s'est engagé à "inscrire dans l'accord des sanctions" si "des engagements sur le maintien de l'emploi, le maintien de la Recherche et Développement en France, les volumes produits" ne sont pas respectés.
Depuis plusieurs jours, le gouvernement tente de rassurer sur le devenir des sites français d'Opella en multipliant les déclarations. Le ministre de l'Économie, Antoine Armand, a assuré que "le gouvernement prend l'engagement de maintenir le Doliprane en France", ajoutant que "le maintien de l'emploi est la priorité absolue et ne sera pas négociable".
publié le 18 octobre à 12h40, Guillaume Dosda, 6Medias