Un tir d'essai de missile M51.3 surprend les habitants du Sud-Ouest
© Capture d'écran compte X de Sébastien Lecornu
Surpris à la tombée de la nuit par une forte lumière et un bruit assourdissant, les habitants du Sud-Ouest de la France ont pu assister, samedi 18 novembre au premier tir d'essai du missile balistique stratégique M51.3.
Un bruit assourdissant et une forte lumière. Voilà la scène à laquelle ont pu assister les habitants du sud-ouest de la France, samedi 18 novembre en début de soirée. Comme le rapporte le quotidien Sud-Ouest, il était aux alentours de 19h25 lorsque le ciel du bassin d'Arcachon et du nord des Landes s'est teinté d'une lumière rouge orangée. Si de nombreux Français ont pu être surpris, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu a vite levé le voile sur cet étrange événement. "Premier tir d'essai réussi du missile balistique stratégique M51.3", a-t-il écrit sur X (ex-Twitter). Et d'expliquer : "Cette évolution pérennise la crédibilité de notre dissuasion nucléaire et démontre l'excellence de notre filière lanceur."
Zone de retombée en Atlantique Nord
Pourtant habitués des tirs de missiles en raison de la présence de la Direction générale des armées (DGA) Essais de missiles qui se situe à Biscarosse, beaucoup d'internautes ont d'abord cru à une chute de météorite, notamment en Espagne où le phénomène lumineux a pu être observé. "Le missile M51 a été suivi tout au long de sa phase de vol par le centre d'expertise DGA, les stations d'Hourtin et de Quimper, le bâtiment d'essais et de mesure "Le Monge"", a tenu à préciser la Direction générale de l'armement sur son compte X.
Effectué sans charge nucléaire, et "dans le strict respect des engagements internationaux de la France", la zone de retombée du missile se situe à plusieurs centaines de kilomètres de "toute côte" en Atlantique Nord.
Si d'ordinaire les missiles M51 sont chargés à bord de sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) dans un objectif de dissuasion nucléaire, "ce vol a permis de valider une évolution importante du missile qui contribuera à pérenniser la crédibilité de notre dissuasion océanique durant les prochaines décennies", s'est réjoui le ministère des Armées dans un communiqué.
publié le 19 novembre à 07h50, Kévin Comby, 6Medias
