Triple meurtre à Dreux : il n’y avait pas de "dangerosité avérée" émanant du suspect principal, selon le procureur
© Capture d'écran AFPTV - Des policiers devant le domicile où les trois cadavres ont été retrouvés, à Dreux, jeudi 25 mai.
Au lendemain de l’interpellation du suspect principal dans cette affaire de triple homicide, la garde à vue de l’ex-compagnon de la mère de deux enfants a été prolongée dimanche matin, explique Franceinfo.
Il n’aura pas fallu longtemps aux enquêteurs pour trouver le suspect principal. L’ancien conjoint de la mère de famille, découverte morte dans son pavillon de Dreux (Eure-et-Loir) avec ses deux enfants jeudi 25 mai, recherché a été interpellé samedi 27 mai par les autorités. Comme l’a expliqué le procureur de la République de Chartres, Frédéric Chevallier, il a été "entendu par la police judiciaire d'Orléans sur les faits d'homicides volontaires aggravés". Cependant, "il n'y avait pas de dangerosité avérée" chez cet homme, a-t-il estimé au micro de Franceinfo, dimanche 28 mai.
Le suspect nie les faits
Jusqu’à présent, le suspect "se dit étranger aux faits criminels sur lesquels il est interrogé" et "nie toute implication", a ajouté le procureur qui a précisé que de nouvelles auditions seraient réalisées dans la foulée. Car dans cette affaire, plusieurs zones d’ombre subsistent. En effet, l’ex-compagne du principal suspect avait déposé deux plaintes contre lui dans le courant du mois de mai. De plus, l’homme était déjà connu défavorablement de la justice, qui lui avait infligé une condamnation d’un an d’emprisonnement dont quatre mois avec sursis, en septembre 2021, pour des violences aggravées commises sur la fille de son ex-compagne et sur cette dernière.
Mais pour le procureur, la situation avait "évolué convevablement" depuis. Le suspect aurait en effet respecté "pour l'essentiel, les interdictions de paraître et de contact, les obligations et interdictions décidées par la juridiction de jugement", a-t-il détaillé auprès de Franceinfo. Le juge des enfants avait plaidé auprès du juge de l’application des peines pour organiser des visites médiatisées (avec la présence de travailleurs sociaux), qui se seraient nécessairement accompagnées d’une levée de l’interdiction de contact avec sa fille. "Dans ce cadre, une rencontre a eu lieu en mars 2023, sans difficulté particulière", selon le procureur. L’enquête qui vient à peine de s’ouvrir se poursuit.
publié le 28 mai à 14h00, Orange avec 6Medias