Faits divers

Saint-Jean-de-Luz : une femme retrouvée morte dans un hôtel, son compagnon présenté à la juge

Un homme de 37 ans va être mis en examen, dimanche 5 mai, pour "assassinat" envers sa compagne, retrouvée morte vendredi dans une chambre d’hôtel de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques). Des expertises psychiatriques vont être menées sur le suspect.

Après le meurtre à coups de marteau d’une femme de 33 ans à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques), une information judiciaire pour "assassinat" a été ouverte par le procureur de Bayonne, dimanche 5 mai. Le corps de la victime a été retrouvé vendredi dans une chambre d’hôtel, rapporte Le Parisien.

Le compagnon de cette femme, 37 ans, sera présenté dans la journée à un juge d’instruction en vue d’une mise en examen pour "assassinat". Le parquet demandera, en plus, son placement en détention provisoire.

Un "drame de la sauvagerie"

Le procureur a décrit la scène de crime comme un "drame de la sauvagerie". La victime était allongée nue sur le lit, les poignets et les chevilles attachés par une taie d’oreiller déchirée. Quand la police a découvert la scène, il y avait "du sang en très grande quantité jusqu’au plafond", un marteau "enveloppé dans une serviette de bain" a été retrouvé sur les lieux.

Lors des auditions, le suspect a évoqué un "pétage de plombs". "Il aurait entendu un monstre rire", raconte le procureur, et aurait tapé avec son marteau "jusqu’à ce que ce bruit de monstre cesse". Une expertise psychiatrique va être menée et une autopsie du corps sera réalisée lundi 6 mai. D’après le procureur, le couple, qui se fréquentait depuis onze ans, vivait dans "une spirale fatale", "teintée de paranoïa", se sentait "poursuivi, traqué" par la mafia belge et néerlandaise ou par un ancien client de la victime, qui avait des activités d’escorte. Le couple allait donc d’hôtel en hôtel.

Deux gardes à vue en 2024

Le principal suspect est connu des services de police pour des faits de vol, d’extorsion, de séquestration ou encore de violences en réunion. Il avait déjà été placé en garde à vue à deux reprises cette année. En janvier, la victime s’était présentée au commissariat de Saint-Jean-de-Luz avec une plaie à la tête, évoquant un coup de hache donné par un inconnu, puis une tentative de suicide. En l’absence de charges suffisantes, l’affaire avait été classée sans suite. Puis, courant avril, elle avait chuté du 5e étage d’un hôtel de Ciboure. Elle avait été hospitalisée avec un pronostic vital engagé. Ayant mis son compagnon hors de cause, celui-ci avait été laissé libre. Deux jours avant sa mort, la victime avait quitté l’hôpital sans en avertir le personnel, afin de s’installer avec son conjoint dans un hôtel de Saint-Jean-de-Luz.

publié le 5 mai à 18h31, Lilian Moy, 6Medias

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