Taxe d’habitation : la surtaxe des résidences secondaires élargie à 2.000 communes supplémentaires
© Unsplash - La ville de Chamonix est l'une des communes éligibles à la surtaxe des résidences secondaires.
Une surtaxe de 5 à 60% a été autorisée à plus de 2.000 communes supplémentaires, élargissant les zones où la taxe d’habitation risque d’augmenter pour les résidences secondaires, selon Le Parisien.
Cette annonce est en vigueur depuis la fin de l’été. Voté le 26 août, cela ne devrait pas réjouir bon nombre de propriétaires de résidences secondaires. Selon Le Parisien, la liste des communes pouvant voter une surtaxe de la taxe d’habitation a été élargie aux agglomérations de moins de 50.000 habitants. Au total, 2.263 communes supplémentaires peuvent désormais appliquer une surtaxe entre 5 et 60%.
Principalement situées sur le littoral et à la montagne, cette surtaxe génère ainsi une rentrée d’argent non négligeable, afin de construire des logements. Pour une application dès 2024, il fallait toutefois que les communes délibèrent avant le 30 septembre. Selon les premiers retours, l’annonce a été assez bien reçue par les communes : "Rien que sur ma circonscription, sur les 31 communes éligibles, 70% ont décidé de l’appliquer avec une majoration allant de 10 à 60%", a relevé Xavier Roseren, député Renaissance de Haute-Savoie.
Une lutte contre les inégalités ?
Chamonix attendait particulièrement cette annonce, depuis plusieurs années déjà. La commune est composée à près de 70% de maisons secondaires. Et avec un prix au mètre carré assez élevé, il est difficile pour les locaux de trouver à se loger. Le vote de la surtaxe permettrait de rapporter près de 2,5 millions d’euros à la commune et ainsi construire des logements.
"Même si le site est coté et qu’il a une grosse notoriété, comme beaucoup de lieux touristiques, la population est plutôt pauvre par rapport au reste du département", insiste l’élu. "J’ai 80% de ma population qui est éligible à un logement social."
publié le 4 octobre à 13h56, Laureline Chatriot, 6Medias