Taxe d’habitation : les propriétaires bretons en colère face à la surtaxe sur les résidences secondaires
© Unsplash - En 2024, près de 1500 communes ont choisi d'augmenter leur taxe d'habitation. C'est presque cinq fois plus que l'année dernière.
Plus de la moitié des communes bretonnes appliquent une surtaxe de 60 % sur les résidences secondaires. Une solution à double tranchant pour renflouer les caisses des municipalités, qui a de quoi agacer les propriétaires, rapporte TF1 Info.
En Bretagne, comme sur le reste du territoire, l’heure de payer la taxe d’habitation est arrivée. Supprimée pour les résidences principales depuis le 1er janvier 2023, l’impôt concerne désormais les propriétaires de résidences secondaires et cette année, la facture s’annonce salée dans le nord-ouest du pays, comme le montre un reportage de TF1, mardi 3 septembre.
Parmi les 113 communes bretonnes qui appliquent une surtaxe aux résidences secondaires, 58 d'entre elles ont choisi de fixer le taux d’imposition au maximum, soit 60 %. Une augmentation sévère de la taxe qui laisse les propriétaires avec un sentiment d’injustice. “Soit on supprime la taxe d'habitation pour tout le monde, soit on la fait payer à tout le monde. Mais on ne fait pas payer une seule partie de la population, c'est injuste”, témoigne l’un d’entre eux.
Des recettes nécessaires pour les communes
La nouvelle formule de cet impôt sourit naturellement aux municipalités, comme à Landunvez (Finistère), où 44 % des logements ont le statut de résidences secondaires. Le maire Christophe Colin précise que les 140 000 euros de recettes recueillies par la majoration de la taxe d'habitation serviront à l’avenir à aider les jeunes ménages en recherche de logement.
Dans les autres municipalités de la région, le taux d'augmentation oscille de 15 à 50 % par rapport à l’année dernière. Pour rappel, le règlement de la taxe sur les résidences secondaires dépend de votre situation au 1er janvier de l'année d'imposition, précise le gouvernement. “Vous devez la payer si vous êtes propriétaire ou usufruitier d'une résidence secondaire (ou d'un autre local meublé non affecté à l'habitation principale), c'est-à-dire d'un logement meublé qui n'est pas votre résidence principale.”
publié le 3 septembre à 17h05, Allan Doisneau, 6Medias