Immobilier : faut-il taxer davantage les logements vacants ?
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Dans le volet "recettes" du projet de budget 2025, qui a été retoqué mardi 12 novembre, un amendement prévoyait d’augmenter la fiscalité sur les logements vacants. L’objectif était d’inciter les propriétaires à les louer.
Dans le cadre du volet "recettes" du projet de loi de finances pour 2025 qui a été rejeté mardi 12 novembre, un amendement avait été adopté dans le but de taxer davantage les logements vacants. Selon le dernier pointage de l’Insee, il y avait 3,1 millions de logements vacants en 2023, soit 8,2% du parc de logements et une hausse de 60% par rapport à 1990, a rapporté BFMTV.
Le sujet des logements vacants fait le plus débat dans les zones tendues, où il est de plus en plus difficile de se loger. L’objectif est d’inciter les propriétaires à les mettre en location. À Paris, 262 000 logements sont sous-occupés, la moitié sont des résidences secondaires et l’autre moitié sont vraiment des logements vacants. Dans le parc locatif privé, il y a "seulement" 350 000 logements loués. "Au rythme où vont les choses, d'ici à quelques années on aura plus de logements sous occupés que de logements loués dans le parc privé", estime la mairie de Paris.
Les grandes villes encaisseraient les recettes de cette taxe
L’objectif de rehausser la fiscalité sur les logements vacants serait de permettre aux grandes villes de fixer elles-mêmes le niveau de leur taxe et d’en encaisser les recettes. Actuellement, dans certaines grandes villes de France, le poids de l’actuelle taxe sur les logements vacants est plus faible que leur taxe d’habitation sur les résidences secondaires. Certains propriétaires déclarent donc leurs résidences secondaires comme logements vacants afin de payer moins d’impôts. "Certains changent même de statut d'une année sur l'autre en fonction de la fiscalité locale", explique la mairie de Paris.
publié le 14 novembre à 07h00, Lilian Moy, 6Medias