SNCF : le PDG Jean-Pierre Farandou ne sera pas reconduit après les JO
© Abdullah Firas/ABACA - Le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, ne sera pas reconduit après les JO
Alors que la direction de la SNCF vient de conclure un accord avec les syndicats rendant caduque la réforme des retraites, fer de lance des réformes macronistes, le gouvernement a annoncé, ce mardi 7 mai, que le PDG du groupe ferroviaire, Jean-Pierre Farandou, ne sera pas reconduit à la fin de son mandat.
Jean-Pierre Farandou ne sera pas reconduit à la tête de la SNCF. Il avait pourtant, jusqu’ici, toujours fait savoir son intention d'exécuter un deuxième mandat, à la fin duquel il aurait atteint l’âge limite pour ce poste, fixé à 68 ans, rappelle Le Monde. Alors que le contrat de Jean-Pierre Farandou doit prendre fin lundi 13 mai, dans un communiqué paru ce mardi 7 mai, le Gouvernement a indiqué qu’il resterait néanmoins en poste pendant l’été pour “garantir la bonne organisation des Jeux olympiques”.
Dans l’après-midi, celui qui est à la tête du groupe ferroviaire depuis 2019 doit être auditionné au Sénat au sujet de l’accord conclu entre la direction de la SNCF et les syndicats. Pour s'expliquer sur ce même sujet, Jean-Pierre Farandou avait été convoqué par le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, une semaine auparavant.
Révoquer l’accord, pas le PDG
L’accord en question prévoit la possibilité pour certains salariés, comme les conducteurs ou les contrôleurs, de partir en retraite anticipée avec des mesures financières avantageuses, rendant ainsi caduque la réforme des retraites qui, elle, imposait de reculer l’âge légal de départ de deux ans.
La décision n’a pas manqué de faire réagir, notamment la droite, qui avait vivement critiqué l’accord. “Si le Gouvernement a un problème avec l’accord, ce n’est pas le PDG qu’il faut révoquer, c’est l’accord !” a asséné Olivier Marleix, président des Républicains à l’Assemblée nationale.
Jean-Pierre Farandou partira toutefois avec un bilan satisfaisant. Malgré la crise Covid et l’arrêt total, au cours de son mandat, il a ramené les comptes de la SNCF dans le vert, avec des résultats historiques en 2022 et 2,4 milliards d’euros de bénéfices, puis 1,3 milliard d’euros en 2023, rapporte Le Monde.
publié le 7 mai à 13h12, Sophie Eygue, 6Medias