France

Séisme au Japon : la “zone fragilisée” est inhabituelle selon un sismologue

© Xinhua/ABACA - Image du tsunami à Sendai, au Japon, le 11 mars 2011.

Le Japon a été secoué par un séisme de magnitude 7,6 dans le centre-ouest du pays lundi 1er janvier, dans une zone habituellement moins touchée par de tels événements. Le risque de répliques sismiques va persister dans les prochains jours.

Le puissant séisme qui a frappé, lundi 1er janvier, le centre du Japon, causant d’importants dommages et entraînant un tsunami de plus d’un mètre de haut par endroits, est “rare dans cette région”, selon le sismologue Florent Brenguier, interrogé par Le Parisien. D’ordinaire dans ce pays très exposé aux risques sismiques, la plupart des tremblements de terre se produisent à l'est, le long de la plaque tectonique du Pacifique.

C’est la première fois qu’un phénomène aussi puissant est enregistré dans le centre-ouest. “Magnitude 7,6, c’est l’équivalent de deux séismes du Maroc (magnitude 6,7 en septembre dernier) qui se seraient enchaînés l’un après l’autre”, explique l’expert. Bien que la menace d'un tsunami ait été écartée, le risque de répliques sismiques persiste, la fracture du séisme s'étendant sur environ 200 km.

Le Japon reste résilient

Comparé au séisme de 2011 cependant – celui à l’origine d’un tsunami et de l'accident nucléaire de Fukushima –, le tremblement de terre actuel est de moindre intensité. Le séisme de 2011, d’une magnitude de 9,1, étendu sur 800 km, 30 fois plus puissant que celui ayant eu lieu ce lundi, avait été suivi d’un tsunami, emportant 18 500 personnes. Néanmoins, la vigilance persiste quant aux répliques sismiques, même si les plus significatives sont généralement observées rapidement après.

Malgré la vulnérabilité du Japon aux risques sismiques, les autorités japonaises sont “bien équipées” pour faire face à de tels événements, estime le sismologue. Leur capacité à réagir rapidement après un séisme – coupure du gaz, arrêt de la circulation – minimise les conséquences potentielles. “Si le Japon est très exposé, il n’est pas très vulnérable”, conclut l’expert.

publié le 1 janvier à 15h00, Delphine Schiltz, 6Médias

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