Retraites : vers une France à nouveau sans carburant ? Des syndicalistes mettent en garde !
© Capture BFMTV
Après le recours au 49.3 pour adopter la réforme des retraites, Olivier Mateu, secrétaire de l'union départementale de la CGT des Bouches-du-Rhône, a alerté sur un durcissement du mouvement auprès de BFMTV. Et il n’est pas le seul. L’alerte est notamment donnée sur les carburants…
“On a face à nous un gouvernement qui n'en a rien à faire des travailleurs, de son peuple. À partir de là, on va laisser libre cours à la créativité des travailleurs sur leur lieu de travail.” Ces mots sont ceux d’Olivier Mateu, secrétaire de l'union départementale de la CGT des Bouches-du-Rhône, au micro de BFMTV, vendredi 17 mars. Entre les manifestations, le syndicaliste appelle les travailleurs à peser le plus possible sur l’économie en multipliant les actions, au moment où elles seront les plus gênantes. Et cela pourrait notamment impacter les Français qui souhaitent faire le plein de carburant.
Une mise en garde sévère
Considérant que “la violence est du côté du gouvernement et du patronat”, Olivier Mateu a fait savoir que “la raffinerie de Petroineos [à Lavéra] (Bouches-du-Rhône) devrait être à l’arrêt dès lundi”. Il a dès lors conseillé aux Français "d’aller faire le plein d’essence car il n'y en aura bientôt plus beaucoup.” Et il n’est pas le seul. Sur le plateau de BFMTV, vendredi, Emmanuel Lépine, secrétaire général de la Fédération Nationale des Industries Chimiques FNIC-CGT, a également mis en garde les Français : “Les raffineries vont tomber les unes après les autres. Il n’y a plus d’essence qui va être disponible dans ce pays. J’invite tout le monde à faire le plein vite fait, parce que ça va vraiment manquer.”
Certaines raffineries devraient d’ailleurs bientôt être à l’arrêt. Ce sera notamment le cas dès ce week-end du site de TotalEnergies en Normandie. Car la colère, en France, ne retombe pas après le choix du gouvernement de recourir au 49.3. Si les membres de l’exécutif "franchissent toutes les lignes, ils auront à l’assumer et à en subir les conséquences. Vous ne croyez pas qu’on va se laisser faire à coups de 49.3 et de matraque ? C’est hors de question", a asséné Olivier Mateu.
publié le 17 mars à 12h03, Orange avec 6Medias