Budget 2025 : "Les députés macronistes se sont alliés avec les députés du Rassemblement national", dénonce Manuel Bompard
© Lafargue Raphael/ABACA - "Les députés macronistes se sont alliés avec les députés du Rassemblement national", dénonce Manuel Bompard
Mardi 12 novembre, le volet "recettes" du projet de budget pour 2025 a été rejeté par l'hémicycle. Selon le député et coordinateur de la France insoumise, Manuel Bompard, ce vote est le fruit d'une "alliance" entre les élus d'Ensemble et ceux du Rassemblement national.
Après deux semaines de débat, le volet "recettes" du projet de budget 2025, amendé notamment par le Nouveau Front populaire (NFP), n'a pas été adopté par l'Assemblée nationale, avec 362 voix contre 192. Invité à réagir sur le plateau de BFMTV mardi 12 novembre, le député des Bouches-du-Rhône et coordinateur de la France insoumise, Manuel Bompard, a critiqué le résultat du vote. "Les députés macronistes se sont alliés avec les députés du Rassemblement national pour rejeter la version du budget telle qu'elle émanait de deux semaines de débats parlementaires", a-t-il déclaré.
Michel Barnier avait déposé un projet de budget misant sur la réduction des dépenses publiques et l'augmentation des recettes, reposant notamment sur l'alourdissement de la fiscalité, dans le but de réaliser 60 milliards d'euros d'économies. "Le budget tel que proposé par Michel Barnier est un budget qui va se traduire par des efforts supplémentaires demandés aux retraités, par l'augmentation des tarifs de l'électricité... Je ne suis pas d'accord avec ça", explique Manuel Bompard.
Les sénateurs vont examiner le texte
Selon le coordinateur de la France insoumise, le but du texte soutenu par le groupe NFP "était que l'effort à fournir repose essentiellement sur les plus riches et les plus grandes multinationales, qui doivent être mis à contribution pour lutter contre le problème du déficit". À l'inverse, "plutôt que de taxer les 147 milliardaires de ce pays, le RN et les groupes qui soutiennent Barnier préfèrent faire payer tous les Français", regrette-t-il. Selon le député, "il vaut mieux taxer 2% du patrimoine des milliardaires qu'augmenter les factures d'électricité." Les sénateurs, à majorité de droite, examineront donc le projet de loi initial déposé par le gouvernement dès le mercredi 13 novembre, avant qu'il ne passe en commission mixte paritaire. En cas de recours à l'article 49.3 de la Constitution par le gouvernement, la gauche compte déposer une motion de censure.
publié le 13 novembre à 10h40, Floréane Marinier, 6Medias