Retraites : Paris, Lorient, Rennes… tensions et heurts lors des manifestations
© Capture d'écran BFMTV
Des affrontements ont eu lieu dans diverses villes de France entre protestataires contre la réforme des retraites et force de l’ordre, jeudi 23 mars, comme à Lorient où un début d’incendie au commissariat de police et à la sous-préfecture a été constaté.
Des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre lors de cette neuvième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. À Lorient, la manifestation de ce jeudi 23 mars s’est conclue par l’attaque d’un commissariat de la ville, rapporte Le Télégramme. Vers 12 h 45, des opposants au projet de loi du gouvernement ont brisé des vitres du bâtiment et y ont jeté des pierres et autres projectiles.
À quelques pas du port de plaisance, le bureau de police est en proie aux flammes. Des feux le long du muret, du portail et dans des poubelles menacent l’hôtel de partir en fumée. Une journaliste du Télégramme présente sur place a confié que l’aile droite du bâtiment commence à s'embraser. Plus tôt dans la matinée, des manifestants avaient aussi mis le feu à des poubelles, devant la sous-préfecture de Lorient accolée à l’hôtel de police.
Des actes “inacceptables” pour le ministre de l’Intérieur
À 13 h 34, le quotidien local a confirmé que les lieux avaient été sécurisés et que des pompiers étaient en train d’éteindre les départs de feu, tandis qu’à quelques mètres de là, les oppositions entre contestataires à la réforme et forces de l’ordre se poursuivent sur la place Glotin.
Le ministre de l’Intérieur a qualifié l’attaque du commissariat de Lorient et de la sous-préfecture de la ville d’”inacceptable”. Il a envoyé ses “pensées aux fonctionnaires blessés. Ces actes ne peuvent rester impunis”.
Premiers heurts à Paris
Les 800 000 manifestants, selon la CGT, se sont élancés place de la Bastille à Paris dans le calme. Des violences sont apparues à hauteur de Strasbourg-Saint-Denis où la situation s'est dégradée avec la formation d'un black block de plusieurs centaines d'individus. Un fast-food, une banque et une supérette ont notamment été attaqués, d’après BFMTV.
Les policiers présents sur place ont tenté d’intervenir, mais ont été ciblés par des projectiles, dont “un gros pétard”, selon la chaîne. Tous ont dû battre en retraite.
Violences à Rennes
Après l’adoption de la réforme et le passage en force du gouvernement par le 49-3, les services de renseignements s'inquiétaient plus encore de débordements pour cette nouvelle journée de manifestation. À Rennes, 22 000 personnes se sont rassemblées pour manifester vers 11 heures, selon BFMTV.
Plusieurs d'entre eux sont allés au contact des forces de l’ordre, raconte la chaîne d’information, leur jetant notamment des projectiles. En réponse, les policiers ont eu recours aux canons à eau et au gaz lacrymogène. Un homme a été blessé au genou et trois policiers ont été blessés par des projectiles. Pour le moment, quatre personnes auraient été interpellées.
Tribunal attaqué à Nantes et des blacks blocks à Bordeaux
Sur les coups de 14h, BFMTV rapporte que le tribunal administratif de Nantes a été caillassé par des manifestants participant à une action black block. Plus loin, des bouteilles en verre récupérées d’une benne renversée ont servi de projectile pour prendre à partie les forces de l’ordre. Là aussi, les CRS ont utilisé du gaz lacrymogène pour disperser la foule. À Bordeaux, des blacks blocks sont aussi apparus tandis que le cortège arrivait à destination. Là aussi, des heurts ont éclaté et la police a dû répondre avec du gaz lacrymogène, toujours selon BFMTV.
Au moins 42 interventions en France
BFMTV nous apprend que depuis le début de la journée, 26 personnes ont été interpellées dans le cadre de la manifestation contre la réforme des retraites à Paris. À Rouen ainsi qu'au Havre, ce chiffre s'élève à huit interpellations, toujours selon la chaîne d'information.
publié le 23 mars à 16h42, Orange avec 6Medias