Retraites : les députés frustrés après le gros loupé de l'examen de la réforme
© Vue générale lors d'une session de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale à Paris, France le 17 janvier 2023. Photo de Victor Joly/ABACAPRESS.COM
Après trois jours de travaux par la commission des affaires sociales, les députés n’ont pas pu aller au-delà de l’article 2 de la réforme. Une source de frustration pour des élus de la majorité comme de l’opposition, selon France Info.
La frustration semblait palpable à l’Assemblée nationale à la fin de l'examen du projet de loi de réforme des retraites par les membres de la commission des affaires sociales, mercredi 1er février. Au terme de trois jours de travaux, 28 heures de débats, les députés n’ont pas pu venir à bout des milliers d’amendements déposés par l'opposition et aller au-delà de… l’article 2 du texte. Le principal bouleversement de la réforme, le report de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, figurant à l’article 7, n’a même pas pu être abordé. La faible avancée de l’examen est source de frustration pour des députés, de la majorité présidentielle comme de l’opposition, révèle France Info, jeudi 2 février.
Pour Sylvain Maillard, député et premier vice-président du groupe Renaissance à l'Assemblée, la gauche, qui avait déposé plus de 6 000 amendements, a fait obstruction au texte. “Nous avons fait notre travail, d'étudier, de répondre point par point, sur chaque amendement... Aucune construction, ou très peu, je le regrette", regrette-t-il auprès du média.
"Un gros gâchis"
Des élus du Rassemblement national et des Républicains ont également fait part de leur mécontentement quant à la faible avancée des débats. “La majorité ne prend pas beaucoup d'amendements venant des oppositions constructives. J'ai le sentiment que tout ça est un gros gâchis", confie Stéphane Viry, député LR, qui voit dans cette commission et son travail "un fiasco parlementaire". De son côté, la gauche semble pleinement assumer le déroulé des débats lors de ces trois jours. “Plus on éclaire chacune propositions, plus on se rend compte du pipeau que ça représente. Et d'ailleurs, les Français l'ont très bien compris", martèle le socialiste Jérôme Guedj.
Il semble toutefois que cela n’ait été qu'un entraînement pour la Nupes, qui prépare de nouveaux amendements avant l’examen en plénière au Palais Bourbon dès le 6 février. Dans le même temps, Elisabeth Borne a reçu mercredi Eric Ciotti et Olivier Marleix à Matignon pour tenter de rallier des voix de la droite et d’obtenir une majorité lors du vote du projet.
publié le 2 février à 12h55, Orange avec 6Medias