France

Réforme des retraites : les concessions faites aux Républicains s’élèvent à plus de 700 millions d’euros

Les mesures de compensation au recul de l’âge de départ à la retraite demandées par Les Républicains ont augmenté la facture du projet de loi de réforme des retraites de 700 millions d’euros, rapporte Le Parisien, jeudi 16 mars.

La facture de la réforme des retraites s’allonge. Les concessions accordées par le gouvernement aux Républicains pour les mesures de compensation au recul de l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans devraient coûter plus de 700 millions d’euros, rapporte Le Parisien, jeudi 16 mars.

Des mesures coûteuses

Parmi les concessions obtenues par la droite, l’extension du dispositif carrières longues aux personnes ayant commencé entre 20 et 21 ans, chiffrée à 300 millions d’euros. Les Républicains ont aussi obtenu le CDI seniors, qui consiste à exonérer de cotisations les contrats d’embauche pour les plus de 60 ans. Si la mesure coûtait originellement 800 millions d’euros par an, un compromis a été trouvé avec l’expérimentation de la mesure jusqu’en 2026 avec un coût limité à 100 millions d’euros par an. Enfin, la commission mixte paritaire a retenu la surcote de 5% pour les mères de famille d’au moins un enfant avec une carrière complète à partir de 63 ans. Elles vont ainsi cumuler 42 années de cotisations un an avant l’âge légal dès 64 ans. Le coût de la mesure s’élève à 300 millions d’euros par an.

Une réforme vraiment utile ?

La totalité des ajustements qui visent à amortir les effets du recul de l’âge légal de départ à la retraite représente 7 milliards d’euros, pour une réforme censée rapporter 17,7 milliards d’euros aux caisses de retraites d’ici 2030, selon les chiffres du ministère du Travail. Avec un déficit estimé à 13,5 milliards en 2030 des caisses de retraites, le gouvernement disposait donc d’environ 4,2 milliards d’euros pour financer les nouvelles retraites. Un solde qui s’avère désormais insuffisant.

D’après les informations du Parisien, la Première ministre Élisabeth Borne a anticipé ce problème et annoncé dès le mois de février, des mesures d’économies pour équilibrer les dépenses dues aux concessions faites à LR. Elle a ainsi demandé la hausse des cotisations vieillesse par les employeurs privés et publics, ou encore le passage de 20 à 30% du forfait social appliqué en cas de rupture conventionnelle individuelle. D’autres mesures d’économies, plus étonnantes, sont à l'étude, comme une possible taxe additionnelle sur le tabac.

publié le 16 mars à 16h55, Orange avec 6Medias

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