France

Punaises de lit : les intoxications causées par l’insecticide interdit Sniper explosent

Pour lutter contre les punaises de lit et autres insectes, le Sniper est souvent utilisé malgré son interdiction depuis 2013. Mardi 5 décembre, l’Anses met en garde après de nombreuses intoxications, rapporte Le Parisien.

C’est un véritable "problème de santé publique", alerte l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) mardi 5 décembre. L’insecticide Sniper est dans le viseur de l’agence sanitaire qui alerte face au nombre préoccupant d'intoxications à ce poison, utilisé pour lutter contre les insectes dont les punaises de lit. Entre le 1er janvier 2018 et le 30 juin 2023, les centres antipoison ont été contactés pour 170 événements concernant au total plus de 200 personnes exposées au Sniper, rapporte Le Parisien.

"Ces données ne sont que la partie immergée de l’iceberg. Pour un appel à un centre antipoison, il y a peut-être 10 ou 15 cas d’intoxications", précise Juliette Bloch, directrice des alertes et des vigilances sanitaires à l’Anses auprès du Parisien.

Trois types de profils intoxiqués

Malgré l’interdiction en 2013 du dichlorvos, une substance active des organophosphorés, classée mortelle par inhalation et toxique par contact avec la peau ou par ingestion, et qui est une composante majeur du Sniper, certains ménages parviennent tout de même à s’en procurer. Comme l’indique Le Parisien, trois types de profils intoxiqués ressortent des analyses de l’Anses. Le premier concerne les adultes de 20 à 60 ans, généralement des femmes, ayant voulu traiter une infestation de punaises de lit, cafards et autres nuisibles. Ils ne respectent pas les mesures de sécurité ou bien reviennent sur les lieux plus tôt que prévu. La deuxième catégorie représente les enfants. Laissés sans surveillance, ils peuvent avaler le produit, en poudre ou en liquide. Les troisièmes types d’intoxications sont celles provoquées volontairement pour tenter de se suicider.

publié le 5 décembre à 11h07, Inès Cussac, 6Medias

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