France

Orly : deux sœurs originaires de Guyane arrêtées en possession de deux kilos de cocaïne cachés... dans leurs dreadlocks

© Pexels - image d'illustration

Deux sœurs ont été arrêtées après avoir transporté près de deux kilos de cocaïne. Dissimulés dans leurs dreadlocks, cette nouvelle "mode" de transport a donné lieu à plusieurs saisies, révèle Le Parisien.

Le port de dreadlocks peut-il exposer à des contrôles renforcés de la part des douanes ? Une chose est sûre, les agents de contrôle de l'aéroport d'Orly sont sur le qui-vive après avoir intercepté plusieurs individus coiffés ainsi et en possession de stupéfiants dissimulés dans leurs cheveux, révèle Le Parisien. Le 21 février dernier, deux sœurs âgées de 19 et 21 ans et originaires de Saint-Laurent-du-Maroni (Guyane) ont été interpellées à leur arrivée en métropole en possession de 2 kilos de cocaïne cachés dans leurs dreadlocks. "Elles avaient pris soin de se rendre de Guyane jusqu'à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe sans doute pour éviter les contrôles drastiques à l'aéroport de Cayenne", a expliqué une source proche de l'enquête.

Emmenées dans les locaux d'un des trois groupes "stups" de la police judiciaire du Val-de-Marne, les deux jeunes femmes ont avoué avoir perçu chacune 5 000 euros pour faire les "mules". Jugées en comparution immédiate, elles ont été condamnées à un an de prison ferme et 10 000 euros d'amende.

Plusieurs saisies similaires

Ces dernières semaines, ce nouveau mode de transport de la drogue, jusque-là encore jamais observé par les douaniers, tend à se renouveler. Ainsi, vendredi 1er mars, une voyageuse en provenance de la Martinique a été arrêtée avec 1,5 kg de cocaïne dans sa chevelure. Mardi 5 mars, une autre passagère était en possession de 480 grammes, tant eu recours au même procédé. "Trois affaires en si peu de temps, on est sur une mode", a expliqué un spécialiste des affaires de stupéfiants. Et de poursuivre : "L'année dernière, nous n'avons eu aucun dossier de ce type, mais on a connu par exemple toute une période avec de la drogue dissimulée dans du matériel électronique. On a eu aussi celle de la cocaïne dissoute dans le rhum."

Si pour l'heure l'hypothèse d'un même réseau de trafiquants n'est pas avérée, reste que les trafiquants "sont très forts pour s'adapter" pour le transport des stupéfiants. "Pour eux, c'est vraiment l'imagination au pouvoir", poursuit-il.

En 2022, 1 500 kg de produits stupéfiants ont été interceptés à l'aéroport d'Orly, dont 1 tonne de cocaïne, et plus de 300 personnes ont été interpellées.

publié le 9 mars à 10h28, Kévin Comby, 6Medias

Liens commerciaux