France

Nord : le retour d’Adrien Quatennens trop autoritaire ? Sa méthode ne passe pas…

Après avoir été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour avoir giflé sa femme et avoir été exclu des rangs LFI à l’Assemblée durant la même périodicité, le député Insoumis du Nord lancera la "boucle départementale" de son parti à Lille, samedi 27 mai. Mais, comme le rapporte le Parisien, ce retour s’accompagnerait d’une purge opérée par l’élu et ses proches.

Du côté de Lille, où se tiendra le lancement de la "boucle départementale" des Insoumis samedi 27 mai, les débats s’annoncent houleux. Pour parvenir à être davantage structurés localement, la France insoumise (LFI) entend, grâce à cette nouvelle instance, réunir plus de 130 militants locaux autour d’Adrien Quatennens, député du nord. Selon Le Parisien, ce dernier tentera de signer son retour en grâce, après avoir été suspendu quatre mois du groupe LFI à l’Assemblée nationale et été condamné à quatre mois de prison avec sursis. Pourtant, la tâche pourrait s’avérer plus ardue qu’il n’y paraît : "Beaucoup n’ont pas envie de participer à ce qu’ils appellent une mascarade", raconte ainsi une élue Insoumise frondeuse du secteur.

Reprise en main autoritaire

En effet, d’après nos confrères, dix responsables thématiques alliés en cinq binômes seront désignés sans vote. Sauf que, selon un militant Insoumis de la région, "on a appris que les postes avaient déjà été réservés à des proches d’Adrien Quatennens, non critiques sur son retour". Autrement dit, il y aurait une forme de "purge" à la France insoumise. "Il y a une vraie reprise en main sur un mode autoritaire", fustige l’élue citée précédemment. Un climat de peur souligné par d’autres témoignages. "Un militant du service d’ordre de Quatennens a clairement dit : Ceux qui ne soutiennent pas Adrien, il y aura des retombées et il ne faudra pas vous étonner. Du coup, beaucoup se sont tus car ils ont peur", confie un Insoumis.

Après avoir évoqué l’éviction de deux militants de la première heure de LFI sur fond de querelles internes, Le Parisien explique avoir tenté de contacter les proches d’Adrien Quatennens qui n’ont pas souhaité répondre. En revanche, après avoir décliné la proposition du journal, le député du Nord Ugo Bernalicis, qui n’a pas souhaité faire de commentaires, s’est immédiatement saisi de son téléphone pour demander aux 130 membres de la boucle départementale de ne pas répondre au Parisien, car les "pratiques de bashing à base de off dans la presse sont vraiment préjudiciables pour le mouvement". Une élue du Nord finit par résumer la situation assez simplement : "En ce moment, LFI, c’est un bateau ivre".

publié le 26 mai à 10h35, Orange avec 6Medias

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