France

Nîmes : le cauchemar éveillé des habitants du quartier de Pissevin

© Aventurier Patrick/ABACA - L'inquiétude est grande dans le quartier de Pissevin.

Démunis face à la faible sécurité régnant dans le quartier de Pissevin, les chauffeurs de bus ont choisi de ne plus desservir le quartier.

Une décision radicale. Après la nouvelle fusillade du dimanche 10 septembre dans le quartier Pissevin de Nîmes et au regard de l’insécurité qui ne cesse de se décupler, les chauffeurs du réseau Tango ont pris la décision de ne plus desservir le quartier Pissevin-Valdegou, rapporte France 3. Suite aux fusillades et caillasses au sein même des véhicules, ils ont décidé de dire stop, "par peur pour leur sécurité et celle de leurs passagers", détaille le service de transport. Pour le moment, la ligne de bus T2, qui est la plus grosse du chef-lieu du Gard, ne circule plus jusqu’à nouvel ordre. Désormais, les habitants du quartier Pissevin sont presque contraints de rester chez eux car aucun transport ne pourrait leur permettre de rejoindre d’autres coins de la ville.

"Le sentiment d'abandon est prégnant chez les agents et les habitants"

Face à la hausse de la violence dans le quartier, les chauffeurs de bus se sentent abandonnés par les services publics. "Au début on a fait confiance à l'Etat en se disant que des mesures seraient prises en termes de sécurité, aujourd'hui, la CRS8 est partie, le sentiment d'abandon est prégnant chez les agents et les habitants", confie Emmanuel Fève, le responsable CFDT Transdev. Dans le même temps, les collectes de déchets et encombrants se dérouleront très tôt le matin, pour maximiser la sécurité des agents.

Il faut également rappeler que, suite à la dernière fusillade, certaines écoles ont mis en place des cellules de soutien psychologique pour les enfants qui ont pu être traumatisés par les différents événements récents.

publié le 13 septembre à 18h25, Alexis Fargeaudoux, 6Médias

Liens commerciaux