France

Mort de Nahel : son père s’exprime pour la première fois

© Lafargue Raphael/ABACA

Hicham Hammouti, père de Nahel, tué par un policier mardi 27 juin à Nanterre (Hauts-de-Seine), sort du silence et va se porter partie civile dans cette affaire, bien qu’il n’ait jamais connu son fils, rapporte Le Parisien.

Hicham Hammouti, le père de Nahel, adolescent de 17 ans tué par balle mardi 27 juin lors d’un contrôle de police au volant d’une voiture à Nanterre (Hauts-de-Seine), sort du silence. L’homme de 42 ans a annoncé, ce mercredi 5 juillet, qu’il comptait se porter partie civile dans cette affaire. "Je veux être assis sur le banc des victimes pour Nahel et pour la justice", a-t-il affirmé dans le cabinet de son avocat, Me Serge Money, rapporte Le Parisien.

Le fonctionnaire de police qui a tiré sur le jeune homme a été mis en examen pour "homicide volontaire" puis placé en détention provisoire. Ce drame a entraîné plusieurs nuits d’émeutes dans toute la France. "Ce matin-là, j’étais à la maison quand un ami m’a téléphoné pour me dire qu’un garçon, qui pourrait être mon fils, avait été tué", a-t-il expliqué. "Je me suis renseigné et j’ai compris qu’il s’agissait bien de lui."

Il dénonce les montages sur les réseaux sociaux

Ce chauffeur-livreur, qui vit très mal ces derniers jours, a fait cette démarche pour raconter sa vérité. "On a dit beaucoup de mensonges sur mon compte. On a même dit que j’étais mort ou que j’avais abandonné mon fils". L’homme, qui n’avait jamais rencontré Nahel, a été très choqué de certains montages qui ont pu être réalisés sur les réseaux sociaux. En 2006, l’année de naissance de Nahel, il était détenu pour des faits liés aux stupéfiants. "Cela a créé beaucoup d’émoi et de problèmes dans ma famille", a-t-il avoué. "Mon client a manqué plusieurs rendez-vous dans la vie de son fils, mais celui-là, il ne peut pas le manquer, parce qu’il s’agit de la vérité", a conclu son avocat.

publié le 5 juillet à 15h55, Orange avec 6Medias

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