Faits divers

Reconstitution de la mort de Nahel : "Mon client n'a jamais voulu tuer", assure l'avocat du policier

© Capture d'écran/ BFMTV - Me Maître Laurent-Franck Liénard sur BFMTV

Ce lundi 6 mai, au lendemain de la reconstitution de la mort de Nahel, qui s’est tenue à Nanterre, Maître Laurent-Franck Liénard, avocat du policier dont le tir a causé la mort de l’adolescent en juin 2023, a de nouveau pris la défense de son client sur BFMTV.

Deux versions, pour un même dossier à l’écho social important. Près d’un an après la mort du jeune Nahel, abattu à 17 ans par un tir policier lors d’un contrôle routier à Nanterre, le 27 juin dernier, la reconstitution des faits ravive les débats sur la responsabilité pénale de ce décès brutal. Un jour après que la scène a été rejouée dans le centre de la ville des Hauts-de-Seine, dimanche 5 mai, les représentants de la famille du jeune de 17 ans, et ceux du policier auteur du tir fatal, s’opposent à nouveau par presse interposée. Maître Laurent-Franck Liénard, avocat du policier mis en examen après la mort de l’adolescent, a défendu son client sur BFMTV ce lundi 6 mai.

"Sans les images, il n'y aurait pas eu d'affaire Nahel"

Pour le conseil, Nahel a poussé le policier à ouvrir le feu en refusant d’arrêter son véhicule : "Mon client n'a jamais voulu tuer, mais ce jeune a décidé de repartir (...) et d'accélérer volontairement", a déclaré Me Liénard, rappelant que "dans ces circonstances-là, les policiers ont l’autorisation de tirer (...) pour protéger les citoyens". "On peut tout à fait aller vers le non-lieu", a encore estimé l'avocat.

Une version déjà revendiquée par la hiérarchie de l’agent de police au moment des faits, et qui satisfait peu le camp adverse. En parallèle ce lundi matin, Maître Nabil Boudi, avocat de la mère de Nahel, était l’invité de RTL. "Ce que dit le code, c'est qu'un policier doit faire utilisation de son arme en cas de nécessité absolue. (...) Or, cette version a été contredite par les images", a répliqué ce dernier, pointant que "Nahel aurait dû être descendu de son véhicule", alors qu’il n’y a "pas eu de discussion possible", entre les agents et le jeune homme, a-t-il estimé. Et de souligner que "sans les images, il n'y aurait pas eu d'affaire Nahel".

Les deux avocats étaient présents aux côtés de leurs clients respectifs lors de la reconstitution de dimanche. La révélation de vidéos montrant les minutes précédant le drame, et le témoignage du passager de la voiture conduite par Nahel s’étaient ajoutés à l’ouverture d’une information judiciaire. La justice doit désormais apporter un point final à cette affaire, qui continue de susciter beaucoup d’émoi.

publié le 6 mai à 11h27, Joanna Wadel, 6Medias

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