Mort de Nahel : la reconstitution prévue dimanche crée des tensions
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Dix mois après la mort du jeune homme, une reconstitution est prévue dimanche 5 mai sur les lieux du drame. L’avocat d’un des deux policiers mis en cause a demandé qu’elle soit délocalisée, ce qui a été refusé.
Nahel avait 17 ans et a été tué par un policier après un refus d’obtempérer le 27 juin 2023 à Nanterre. Les deux policiers mis en cause ne cessent de clamer la légitime défense, et la famille du jeune homme assure, après avoir vu la vidéo, que le tir n’était "ni nécessaire, ni justifié", comme le confie son avocat, Me Nabil Boudi, à 20 Minutes. Pour rappel, le policier auteur du tir est mis en examen pour "homicide volontaire" et a été placé en détention provisoire, jusqu’au 15 novembre, lorsqu’il a été mis sous contrôle judiciaire. La mort du jeune homme avait provoqué des émeutes pendant plusieurs semaines à Nanterre et sur tout le territoire.
Afin de savoir si le tir qui a causé la mort de Nahel était évitable ou non, la justice a prévu une reconstitution des faits dimanche 5 mai sur les lieux du drame. Mais l’avocat d’un des deux policiers, Me Thibault de Montbrial, estime que cette reconstitution, dont le lieu et la date sont maintenant connus de tous, ne garantit pas la sécurité des deux hommes, ces derniers étant, par ailleurs, régulièrement harcelés et insultés sur les réseaux sociaux.
L’avocat a donc fait une demande de délocalisation de la reconstitution, en vain. Une nouvelle qui a rassuré l’avocat de la mère de Nahel, qui explique vouloir "voir avec précision si les policiers avaient une solution de repli ou pas. Et il faut être sur la même chaussée, avec les bonnes distances".
publié le 3 mai à 17h44, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias