Mort de Nahel : l’attitude de Jean-Luc Mélenchon et LFI embarrasse la Nupes
© Paoloni Jeremy/ABACA - Jean-Luc Mélenchon n'a toujours pas appelé au calme
Toutes les formations politiques appellent au calme depuis le début des violences après la mort de Nahel. Mais le parti de Jean-Luc Mélenchon semble créer le malaise au sein de la Nupes, rapporte Le Parisien.
Depuis la mort du jeune Nahel, de violentes émeutes éclatent partout en France. La majorité des responsables politiques tentent d’appeler au calme. Mais chez LFI, les troupes et l’ancien leader Jean-Luc Mélenchon semblent se refuser à adopter clairement cette ligne. Ce qui a de quoi agacer l’opposition d’une part, mais aussi les membres de la Nupes. « La réaction de Jean-Luc Mélenchon, ou encore pire, celle de Louis Boyard sont irresponsables et symptomatiques du fait qu’ils ne connaissent pas ces territoires », fustige, vendredi 30 juin dans les colonnes du Parisien, un cadre communiste. Avant toutefois de nuancer : « Je ne mettrais pas tous les Insoumis dans le même panier ».
La radicalité pure, selon Cambadélis
« Ce ne sont pas des émeutes, ce sont des révoltes », avait ainsi asséné Louis Boyard sur BFMTV. De son côté, l’ancien candidat à l’élection présidentielle avait twittté mercredi : « Les chiens de garde nous ordonnent d’appeler au calme. Nous appelons à la justice ». Depuis trois jours, des tirs de mortiers, des affrontements avec les forces de l’ordre, des incendies d’établissements publics ou encore des pillages de magasins tendent la situation. « Condamnation absolue des violences qui ont eu lieu cette nuit. Quand on est de gauche, on défend les services publics, pas leur pillage », a affirmé de son côté Fabien Roussel, dont la relation avec LFI n’est pas au beau fixe.
Un cadre écologiste fait également part de son incompréhension : « Je ne comprends pas le truc de Jean-Luc, leur positionnement. Bien sûr qu’il faut manifester ; mais pas comme ça. Il faut condamner les émeutes… C’est un vrai truc dangereux ce qu’il se passe. » Chez les socialistes, la situation est même gênante. « C’est terriblement mal pris en interne », explique un baron socialiste au Parisien. Pour Jean-Christophe Cambadélis, ancien patron du PS, cela ne peut durer : « Il ne peut y avoir l’idée que, plus on casse, plus on est dans le vrai. C’est le stade suprême de la radicalité. »
publié le 30 juin à 19h59, Orange avec 6Medias