Marche contre l’antisémitisme : le gros tacle de Gabriel Attal à Jean-Luc Mélenchon et au RN
© Capture vidéo RTL - Gabriel Attal accuse le RN et LFI de "chercher des voix".
Interrogé par RTL sur sa présence à la marche contre l’antisémitisme prévue dimanche 12 novembre, le ministre de l'Éducation nationale en a profité pour accuser Jean-Luc Mélenchon et le RN de "chercher des voix".
C’est une marche qui visait à unifier. Elle a plutôt semé la zizanie entre les forces politiques françaises. La marche contre l’antisémitisme prévue dimanche 12 novembre à Paris, lancée à l’initiative de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et du président du Sénat, Gérard Larcher, divise la classe politique. Le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, était l’invité de RTL ce jeudi 9 novembre où il était notamment interrogé sur la présence du RN à la manifestation et de l’absence de LFI.
En précisant qu’il s’y rendrait "aux côtés de la Première ministre", il a estimé que les deux partis agissaient ainsi uniquement dans une visée électoraliste. "Je pense que les Français sont suffisamment intelligents pour comprendre ce qui se joue derrière les prises de position et les postures des uns et des autres", a-t-il asséné au micro de la radio. Et de lâcher : les Français "savent que quand Jean-Luc Mélenchon dit qu’il ne souhaite pas y participer, c’est parce qu’il cherche des voix. Ils savent que quand le Rassemblement national dit qu’il veut y participer, alors même que le président de leur parti refuse de rompre avec le passé antisémite de ce parti, c’est parce qu’il cherche des voix aussi."
"Combattre l’antisémitisme"
Pour rappel, le Rassemblement national, qui a assuré de sa présence pour soutenir les Français juifs face à l’antisémitisme, a dans le même temps défendu Jean-Marie Le Pen lorsqu'il a été accusé d'antisémitisme. "Les juges ont parlé, […] mais je ne crois pas que Jean-Marie Le Pen était antisémite", a estimé Jordan Bardella, le président du RN, sur le plateau de BFMTV, dimanche 5 novembre. Jean-Marie Le Pen a en effet été condamné à six reprises pour ses allusions antisémites et négationnistes.
De son côté, La France insoumise a annoncé qu’elle ne se rendrait pas à la manifestation de dimanche à cause de la présence du RN. Et Jean-Luc Mélenchon de critiquer cette marche. "Les amis du soutien inconditionnel au massacre ont rendez-vous", a écrit le leader historique du parti du X (ex-Twitter).
Mercredi 8 novembre, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran avait également estimé que le RN n’avait « pas sa place » au sein de cette manifestation. "L’important c’est de combattre l’antisémitisme, comme on combat toutes les formes de discrimination et de haine", a assuré pour sa part Gabriel Attal.
publié le 9 novembre à 10h14, Inès Cussac, 6Medias