Politique

Emmanuel Macron annonce qu’il n’y aura pas de gouvernement NFP et lance de nouvelles consultations

© Harsin Isa/Pool/ABACA

Lundi 26 décembre, en début de soirée, le président de la République a annoncé qu’il écartait la possibilité d'un gouvernement du NFP. Plus tôt dans la journée, Gabriel Attal et Jean-Luc Mélenchon s’étaient écharpés sur le sujet.

Les rêves de gouvernement sont destinés à rester tels pour le Nouveau Front populaire. Dans un communiqué officiel publié par l’Élysée, lundi 26 juillet, Emmanuel Macron a annoncé que cette option était définitivement écartée, compte tenu des "constatations" réalisées au terme du premier round de consultations. "Un gouvernement sur la base du seul programme et des seuls partis proposés par l’alliance regroupant le plus de députés, le Nouveau Front populaire, serait immédiatement censuré par l’ensemble des autres groupes représentés à l’Assemblée nationale", explique le texte. Il poursuit en soutenant que "la stabilité institutionnelle de notre pays impose donc de ne pas retenir cette option".

L’Élysée annonce par ailleurs qu’à partir du mardi 27 août, "un nouveau cycle de consultations avec les responsables des partis et des personnalités se distinguant par l’expérience du service de l’État et de la République reprendra". La présidence invite invite également le Parti socialiste, les écologistes et les communistes à s’ouvrir au soutien d'"un gouvernement dirigé par une personnalité qui ne serait pas issue de leurs rangs", comme c’est le cas, est-il souligné, des groupes LIOT, EPR, MODEM, Horizons, Radicaux et UDI. Les nouvelles consultations démarreront ce mardi, mais selon un proche du Président, LFI, le RN et Éric Ciotti ne seraient pas conviés.

Passe d’armes entre Mélenchon et Attal

Avant cette annonce, Gabriel Attal et Jean-Luc Mélenchon se sont échangés quelques bons mots par médias interposés. Alors que vendredi 23 août, en marge des consultations entre Emmanuel Macron et les présidents des groupes parlementaires du NFP, l’ex-leader insoumis avait demandé si, "en l’absence de ministres issus de La France insoumise", le camp présidentiel s’engagerait à ne pas censurer un gouvernement Castets, il n’avait pas obtenu de réponse.

Un problème auquel a décidé de remédier Gabriel Attal dans la journée de lundi, dans un message adressé aux députés de la majorité, rapporté par BFMTV : "Ce que propose Jean-Luc Mélenchon, c’est enlever un nom sur la devanture de la boutique, mais ne rien changer à ce qu’il y a à l’intérieur. Nous ne pouvons pas l’accepter. La censure serait donc inévitable". Le Premier ministre démissionnaire estime que "par un retrait putatif de LFI du casting gouvernemental", Jean-Luc Mélenchon "a réclamé aux autres groupes un engagement à ne pas censurer un gouvernement NFP qui mettrait en œuvre le seul projet du NFP, un projet qui est le décalque fidèle de celui de LFI, et mettrait la France à genoux".

Jean-Luc Mélenchon a alors répondu à cette attaque, arguant que Gabriel Attal était en train de ruiner "l'opération de rencontre du Président avec tous les partis représentés à l’Assemblée". "Attal pousse Macron dehors. S'il y a un coup de force, c'est bien celui-là. Avantage : la Macronie se disloque. Inconvénient : on ne sait plus qui croire", a ainsi répliqué l’ex-candidat à la présidentielle.

publié le 26 août à 20h20, Théo Rampazzo, 6Medias

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