France

Législatives 2024 : Jean-Luc Mélenchon se dit "prêt à gouverner ce pays"

© Eliot Blondet/ABACAPRESS.COM

Jean-Luc Mélenchon ne se ferme pas la porte de Matignon en assurant à nouveau samedi 22 juin être prêt à devenir Premier ministre, tout de même conscient qu'il ne s'"impose pas" comme chef de gouvernement naturel si le NFP passe en majorité. Une déclaration qui n’a pas tardé à faire réagir Jordan Bardella, qui estime que le chef de file des Insoumis représente le "danger de la gauche la plus brutale et la plus sectaire".

Qui sera le Premier ministre si le Nouveau Front populaire emporte la majorité des sièges à l’Assemblée nationale ? Les différents partis de l’alliance de la gauche ne sont pas encore d’accord sur ce point. Jean-Luc Mélenchon, dont la figure divise, a assuré avoir "l’intention de gouverner ce pays", samedi 22 juin, sur France 5.

Le chef de file des Insoumis explique tout de même être conscient de ne pas faire l’unanimité et son court retrait a été salué par François Ruffin (LFI). Le plus important, souligne Jean-Luc Mélenchon, c’est que le Nouveau Front populaire ne soit "pas le foutoir, pas le bazar, pas l’Assemblée générale permanente, le pia-pia des gauchistes qui passent leur temps à s’engueuler entre eux". Il a ensuite félicité les forces de gauche pour leur rapidité à se mettre d’accord, tant sur les candidatures que sur le programme et son financement.

Bardella tacle Jean-Luc Mélenchon

Mais une telle déclaration à huit jours du premier tour, et alors que le NFP talonne le RN dans les sondages, est du pain béni pour Jordan Bardella. Celui-ci a réagi dans la soirée, grossissant le trait des propos de Jean-Luc Mélenchon : "Ce soir, Jean-Luc Mélenchon confirme qu’il serait Premier ministre en cas de victoire du ‘Nouveau Front populaire’", assure-t-il, alors que le chef de file des Insoumis a exprimé sa volonté de le devenir, mais pas un accord passé avec les membres du NFP.

"C’est une clarification bienvenue : les Français savent désormais qu’ils font face au danger de la gauche la plus brutale et la plus sectaire", conclut le patron du Rassemblement national, pour qui les accusations d’antisémitisme contre certains membres de la France Insoumise sont les bienvenues alors que la gauche tente de rappeler le passé de ce parti fondé par Jean-Marie Le Pen en 1972.

publié le 23 juin à 09h30, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias

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