France

Manifestations, grève des éboueurs... Le cri d'alarme des restaurateurs et des hôteliers

© Pixabay (photo d'illustration)

Les manifestations et les grèves à répétition inquiètent de plus en plus les restaurateurs et les hôteliers, dont la fréquentation a chuté de 25 % en moyenne ces dernières semaines, rapportent RTL et BFMTV, jeudi 23 mars.

Une semaine après l'utilisation du 49.3 par le gouvernement pour faire passer, sans vote à l'Assemblée nationale, la réforme contestée des retraites, les manifestations et les grèves continuent partout en France, notamment ce jeudi 23 mars, à l'occasion de la neuvième journée de contestation. Une situation qui touche particulièrement le secteur de l'hôtellerie-restauration, dont la fréquentation a baissé de 25 % en moyenne depuis le début de la mobilisation contre la réforme, indiquent RTL et BFMTV.

Dans la capitale, "les perturbations dans les transports, les déchets qui s'accumulent dans les rues, devant les façades des établissements et depuis plusieurs jours, les feux de poubelles et les dégradations commises lors des manifestations impactent sérieusement l'activité des professionnels", alerte le GHR (Groupement des hôtelleries et restaurations) dans un courrier adressé à la Première ministre Élisabeth Borne, ce mercredi, relaient nos confrères.

Les mouvements sociaux se ressentent aussi en province

"Cette baisse d'activité concerne tout particulièrement les établissements installés dans les 'quartiers sales', ceux où le ramassage des ordures n'est plus opéré et ceux à proximité des gares. Pour ces établissements, la baisse d'activité peut atteindre 50 % les jours de grèves et de manifestations", poursuit l'un des deux principaux syndicats du secteur. "Quant aux établissements qui se trouvent à proximité des rassemblements violents, ils sont soit contraints de fermer, soit réduits à une activité en chute de 80 %", s'alarme encore le GHR.

Les conséquences de ces mouvements sociaux se ressentent aussi en province. "Au Havre par exemple, à midi, les clients viennent en voiture. Aujourd'hui, par peur de manquer de carburant, ils ne viennent plus. C'est la même chose à Nantes et à Rennes, où le problème du carburant vient s'ajouter à celui de manifestations qui peuvent être violentes. Même dans des villes comme Angoulême, il y a une baisse d'activité midi et soir", déplore enfin Franck Trouet, délégué général du GHR, auprès de BFM Business.

publié le 23 mars à 16h25, Orange avec 6Medias

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