Politique

Assurance chômage : la réforme du gouvernement dévoilée

Texte très attendu du second quinquennat d'Emmanuel Macron, la réforme de l'assurance chômage a été présentée aux partenaires sociaux, mercredi 22 mai, par la ministre du Travail et de la Santé Catherine Vautrin. "Le Parisien" en révèle le contenu.

C'est un panel de mesures qui va toucher de nombreux Français. Comme le révèle Le Parisien, mercredi 22 mai, les contours de la réforme de l'assurance chômage ont été dévoilés par la ministre du Travail et de la Santé Catherine Vautrin, qui s'entretient avec les partenaires sociaux jusqu'au jeudi 23 mai. Ce rendez-vous intervient quelques semaines après l’échec des négociations sur l’emploi des seniors entre patronat et syndicat, au début du mois d'avril.

Le premier élément à prendre en compte dans ce texte est le durcissement des conditions d'affiliation à l'assurance chômage, soulignent nos confrères. Jusque-là, les Français devaient avoir travaillé au moins six mois lors des 24 derniers mois pour en bénéficier. Désormais, huit mois de travail sur les vingt derniers mois seront exigés. Le gouvernement a également confirmé que les règles d'indemnisation, et notamment leur durée, seront dépendantes de la situation économique du pays : si le chômage baisse, le règlement se durcit, il s'allège si celui-ci augmente. Ce principe s'applique déjà depuis février 2023 en France. La nouveauté ? Si le taux de chômeurs descend sous la barre des 6,5 % alors la durée d’indemnisation pourrait diminuer de plus de 25 %.

3,6 milliards d’euros d’économies espérés par le gouvernement

Pour lutter contre l’abus de contrats courts dans certains secteurs d'activité, comme l’hébergement et restauration ou les transports et entreposage, l'exécutif compte étendre le "bonus-malus" mis en place à l'été 2021. Concrètement, il s’agit de modifier les règles de la contribution patronale d’assurance chômage, qui s'élève actuellement à 4,05 % de la masse salariale, en les revoyant à la hausse ou à la baisse, en fonction du taux de séparation des entreprises par rapport à celui de leur secteur d'activité. Vivement contestée par le patronat, cette mesure devrait bel et bien être inscrite dans la réforme.

Pour améliorer la situation des seniors concernant leur retour à l'emploi, le gouvernement souhaite créer un bonus à la reprise d’activité. Concrètement, les personnes de plus de 57 ans pourront cumuler leur allocation avec un nouveau salaire dans des conditions plus favorables que le cas général, en disposant d'un abattement. Selon les calculs de l'exécutif, cette réforme devrait rapporter 3,6 milliards d’euros d’économies à l'État et permettre de créer 90 000 emplois. Elle devrait être officiellement présentée dans les prochains jours par le Premier ministre, Gabriel Attal, et Catherine Vautrin. Les nouvelles mesures entreront pour la plupart en vigueur en juillet et certaines en décembre 2024, précisent encore nos confrères.

publié le 22 mai à 14h12, Quentin Marchal, 6Medias

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