Lyon : trois blessés lors d’une conférence sur la Palestine
© JB Autissier / Panoramic
Samedi 11 novembre, des membres du collectif Palestine 69 ont été attaqués par des adeptes de l’ultradroite, alors qu’ils tenaient une conférence. Selon BFMTV, une seule personne a été interpellée par les forces de l’ordre.
Nouveaux débordements à Lyon. Après l’attaque d’un lycée par des personnes cagoulées, vendredi 10 novembre, c’est une conférence sur la Palestine qui a souffert d’une violente interruption, samedi 11 novembre, rapporte BFMTV. Des membres de l’ultradroite s’en sont pris à des membres du collectif Palestine 69, alors qu’une soirée était organisée à la Maison des passages, dans le 5ème arrondissement de la ville, précise la chaine d’information en continu.
Selon Le Progrès, près de 60 personnes ont tenté d’envahir les lieux, cagoulées et armées de bâtons, battes de baseball, bombes lacrymogènes ou encore de mortiers. Les personnes présentes à la conférence ont alors décidé de se barricader, précise le quotidien régional, grâce à des chaises et des tables, tandis que le service de sécurité est intervenu non sans mal, puisque trois blessés sont à déplorer.
La justice va être saisie
Le Progrès rapporte que les forces de l’ordre auraient mis du temps à arriver sur place, selon des témoignages, et ont procédé à l’arrestation d’une seule personne, explique BFMTV, tandis que plusieurs membres du service d’ordre de la conférence auraient été confondus avec des agresseurs, a ainsi expliqué le président du Collectif Palestine 69. "L’agression a été extrêmement forte et longue et a duré une vingtaine de minutes. (…) Nous allons déposer plainte dès demain. L’impunité dont jouissent les milices d’extrême-droite à Lyon doit cesser", a ainsi déclaré Jérôme Faÿner, président du Collectif Palestine 69, cité par le quotidien.
Sur Twitter, Gregory Doucet, maire de Lyon, a condamné cette attaque. "La Maison des passages a été une nouvelle fois la cible d’un groupe d’extrême droite. Ces attaques organisées par des groupuscules ultraviolents sont inacceptables. Je veux dire mon soutien aux victimes", a-t-il déclaré, annonçant qu’il saisirait la justice avec son adjoint Mohamed Chihi.
publié le 12 novembre à 07h55, Théo Rampazzo, 6Medias