France

Loire-Atlantique : un maire dénoncé pour... un drapeau mal positionné

Installé entre le drapeau français et celui des Jeux olympiques, le drapeau breton placé sur le parvis de la ville de Montoir-de-Bretagne a fait l'objet de plaintes de la part de certains riverains. Une dénonciation qui a quelque peu agacé son maire, pour une situation jugée "rocambolesque".

C'est un appel dont se souviendra longtemps le maire de Montoir-de-Bretagne, une commune limitrophe de Saint-Nazaire. Au bout du fil ? Les renseignements territoriaux. L'édile, Thierry Noguet, rapporte à nos confrères du Figaro : "Je pensais que c'était lié à des incivilités récentes. Puis, quand j'ai appris de quoi il s'agissait, j'ai éclaté de rire." Et de poursuivre : "J'ai été alerté que des gens étaient allés au commissariat de Saint-Nazaire pour se plaindre de la place occupée par le drapeau breton devant l'hôtel de ville." Une conversation pour le moins "cocasse", comme il précise, et à laquelle il ne s'attendait pas.

L'édile assure qu'il n'est pas un "ayatollah de la Bretagne"

À la suite des travaux de restauration sur le parvis de l'hôtel de ville, le maire a décidé de faire installer par les services techniques de la ville le Gwen ha du, l'autre nom du drapeau breton, au milieu du drapeau tricolore et de celui de "Terre de jeux", une initiative pour soutenir la pratique du sport et les Jeux olympiques de 2024. L'élu, qui rappelle que "c'était une promesse de campagne", souligne toutefois ne pas être un "ayatollah de la Bretagne", rappelant pour preuve ne pas avoir signé la convention en faveur d'une consultation citoyenne sur le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne.

Aujourd'hui encore, Thierry Noguet se défend, invoquant qu'il n'était pas au courant de la législation rappelée par les renseignements territoriaux obligeant le placement du drapeau français au centre. La situation étant rétablie, l'élu local tacle "des gens qui n'ont que ça à faire", regrettant un événement "rocambolesque" et des dénonciations qui nous ramènent à des pages sombres de notre histoire au XXe siècle.

L'élu préfère aujourd'hui rire de cette situation. Il s'est toutefois permis un dernier pied de nez à ses détracteurs, affichant sur ses réseaux sociaux personnels une photographie montrant le drapeau breton à son ancienne place, accompagnée d'une légende pour le moins explicite : "On ne peut pas plaire à tout le monde."

publié le 6 août à 22h35, Kévin Comby, 6Médias

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