France

Son domicile visé par un cocktail Molotov, un maire du Cantal assimile cet acte à "une tentative d'assassinat"

Le domicile du maire de Saint-Étienne-de-Maurs, une commune du Cantal, a été visé par un cocktail Molotov dans la nuit du 15 au 16 mai dernier, rapporte La Montagne. Déstabilisé par cet événement, l'édile ne compte néanmoins pas démissionner de son poste qu'il occupe depuis 2014.

Un élu pris pour cible. Le domicile du maire de Saint-Étienne-de-Maurs (Cantal), Michel Fel, a été pris pour cible par un cocktail Molotov dans la nuit du 15 au 16 mai dernier, provoquant un incendie, rapporte mercredi 29 mai La Montagne. Il était trois heures du matin lorsque l'édile, élu à la tête de la municipalité depuis 2014, se trouvait sur son ordinateur comme c'est son habitude. "Cette nuit-là, je me suis levé. Je me suis retourné et j'ai vu ma fenêtre en feu (…) À l'extérieur, il y avait des flammes de 50, 60 centimètres de haut que j'ai pas pu maîtriser", a-t-il indiqué au quotidien.

Afin de faire la lumière sur cet événement, le parquet d'Aurillac a ouvert une enquête pour "dégradation par moyen dangereux pour les personnes" confiée à la brigade de recherches de gendarmerie de la ville, un délit sévèrement puni d'une peine pouvant aller jusqu'à 10 ans d'emprisonnement. Des mesures de sécurisation visant à protéger l'élu ont également été prises.

"J'assimile cela à une tentative d'assassinat"

Déstabilisé après cet incident et malgré un appel du préfet du Cantal pour lui apporter son soutien, l'édile âgé de 71 ans ne décolère pas. "J'assimile cela à une tentative d'assassinat (…) C'est une atteinte qui est lourde de conséquences, notamment sur le moral", a-t-il expliqué. Ne parvenant pas à trouver d'où peut provenir l'engin pyrotechnique ni savoir pourquoi il a été pris pour cible, Michel Fel ne peux s'empêcher de suspecter tout le monde. "Si on rentre dans ce raisonnement-là, on s'enferme et tout le monde devient coupable (…) C'est peut-être ce qui est recherché, de semer la discorde", a-t-il avancé.

Loin de s'avouer vaincu après cette attaque, Michel Fel qui apprécie ce qu'il fait, n'a nullement l'intention de démissionner du poste qu'il occupe depuis dix ans. S'il ne compte pas changer ses habitudes, l'édile a toutefois indiqué qu'il ne "baisserai pas la garde". "Je ne laisserai pas gagner des abrutis qui n'ont pas eu le courage de se présenter", a-t-il expliqué à La Montagne.

publié le 29 mai à 17h55, Kévin Comby, 6Medias

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