France

Les taux des crédits immobiliers poursuivent leur ascension

© Pixabay - image d'illustration

Ces taux pourraient atteindre les 5% au début de l'année prochaine, selon le réseau de courtage immobilier Vousfinancer, cité par Midi Libre. La raison ? La combinaison d’une hausse du taux d'usure et du taux de la Banque centrale européenne.

Si les prix des biens immobiliers sont en baisse, les taux des crédits immobiliers, eux, n’arrêtent pas de grimper. En cause : la hausse du taux d'usure, révisé mensuellement, et la hausse récente des taux de la Banque centrale européenne, la BCE. L'augmentation des taux des crédits pourrait ainsi se poursuivre jusqu'à atteindre les 5% début 2024, rapporte le réseau de courtage en crédit immobilier Vousfinancer, cité par Midi Libre.

Le taux d’usure vient de dépasser le seuil des “5% pour les prêts sur 10 ans et plus", précise le réseau de courtage en crédit immobilier Vousfinancer. Créé pour protéger les consommateurs, ce taux correspond au maximum légal que les établissements de crédit sont autorisés à pratiquer lorsqu'ils accordent un prêt. Une augmentation rapide alors que les taux dépassaient seulement 4% en mars, note Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer, auprès du Monde. Et ce chiffre n’a jamais été aussi haut "depuis 2012", ajoute-t-elle.

"Si on a la possibilité d'acheter maintenant, il faut le faire"

De son côté, la Banque centrale européenne (BCE) a également relevé ses taux directeurs - c’est-à-dire les taux d'intérêt pour les prêts qu'elle accorde aux banques commerciales qui en ont besoin - de 0,25% à la mi-juin. Cette hausse, la septième depuis juillet 2022, a pour but de freiner, entre autres, la demande de prêts immobiliers et à la consommation, et ainsi, de ralentir la hausse des prix.

Les deux hausses "vont contribuer à la poursuite du mouvement de remontée des taux des banques dans les prochaines semaines, jusqu’à un retour des taux à 5 %", estime-t-on encore chez Vousfinancer. Et cette augmentation ne devrait pas s’arrêter de sitôt.

Alors faut-il acheter ? Selon Sandrine Allonier, "si on a la possibilité d'acheter maintenant, il faut le faire". Car la période reste propice : "On peut plus facilement négocier les prix car il y a moins d'acheteurs." Et pour ce qui est des taux de crédit élevés ? "Dans quelques années, on pourra racheter le crédit car les prix vont forcément baisser." En somme, attendre "ne constitue pas une bonne stratégie".

publié le 7 août à 11h11, Isabelle Hautefeuille, 6Medias

Liens commerciaux