La sécheresse met à mal l'un des joyaux du patrimoine français
© Pixabay - Le canal du Midi s'étend de Toulouse jusqu'à la mer Méditerranée
La réouverture du canal du Midi, prévue le 25 février, a finalement été reportée au 15 mars. La célèbre voie navigable souffre du manque d’eau dans ses principales sources, causé par la sécheresse, rapporte 20 Minutes.
Pour les petits bateaux, le canal du Midi ne sera pas accessible avant le 15 mars. Voies Navigables de France (VnF), le gestionnaire de cette célèbre langue d’eau reliant Toulouse à la mer Méditerranée, a décidé de reporter de près de trois semaines sa réouverture en raison du manque d’eau causé par la sécheresse, indique 20 Minutes mercredi 1er mars. Le canal du Midi devait être de nouveau navigable à partir du 25 février. Mais la situation inquiétante dans laquelle se trouve ses principales sources d’eau ont contraint les gestionnaires à différer sa réouverture.
"Globalement, nos réservoirs sont à 55 % de remplissage contre 85 % à la même date en 2022", résume Christophe Beltran, le chef du service territorial Midi de VnF, interrogé par 20 Minutes. Seulement 30 % du réseau couvert par le canal du Midi est navigable. Insuffisant pour ouvrir les voies de navigation après l’habituelle trêve hivernale. "Nous avons pris cette décision afin de préserver au maximum nos réserves, assure Christophe Beltran. Notre objectif est d’avoir un niveau d’eau suffisant dans les biefs aussi longtemps que possible, mais aussi de satisfaire les autres usages du canal."
Un déficit de pluie important en 2022
A Toulouse, le niveau d’eau du canal est très bas. Et pour cause, l’année 2022 a été marquée par un déficit de précipitations. Selon Météo-France, citée par France Info, neuf des douze mois de l’année 2022 ont enregistré un volume de pluie inférieur aux normales de 1991 à 2020. L’une des principales causes de cette sécheresse provient du réchauffement climatique. Celui-ci pourrait aggraver la situation des cours d'eau dans les prochaines années.
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) a même établi un scénario selon lequel une augmentation des températures de quatre degrés, le plus pessimiste, multiplierait par quatre le nombre de sécheresses. En attendant d'observer les effets à long terme, les autorités veulent déjà lancer des mesures à court terme. Lundi, le gouvernement a réuni les préfets pour les inciter à prendre mettre en place un plan d’économies d’eau.
publié le 1 mars à 14h20, Orange avec 6Medias