France

"Je n'en peux plus" : à Montpellier, les habitants d'une résidence privés d'eau chaude depuis 10 mois

Depuis plus de 10 mois, les habitants d'une résidence de Montpellier sont contraints de vivre sans eau chaude alors que l'hiver pointe le bout de son nez. En cause : une chaudière collective, qui malgré les réparations, ne fonctionne toujours pas.

À Montpellier, dans le quartier des Cévennes, les habitants de la résidence « Avant-Première » qui compte 37 appartements sont privés d'eau chaude depuis le mois de janvier, rapporte Midi libre, vendredi 1er décembre. Si des travaux ont bien été engagés les 16 et 17 novembre, reste que pour les habitants la galère n'est toujours pas terminée. Si l'eau est redevenue tiède durant un temps, elle s'est à nouveau retrouvée froide, voire glaciale. "Le tuyau d'arrivée d'eau qui mène à l'eau chaude était rempli de cailloux de calcaire", explique l'un des résidents, tandis qu'une autre locataire précise qu'il était impossible de "passer le petit doigt dans le tuyau".

Le système de la débrouille

Si le problème du chauffage collectif de la résidence a bel et bien été identifié, reste qu'aujourd'hui le système de la débrouille fait partie intégrante du quotidien des habitants. Double couette sur le lit, eau bouillie pour prendre sa douche... les locataires sont à bout. "Là, c'est plus possible. Moi, je suis K.-O., avec un bébé et une grande, ce n'est pas possible. Je suis fatiguée, je n'en peux plus", a confié une résidente à BFMTV en octobre dernier. "On est complètement laissés à l'abandon dans cette résidence. J'appelle mon agence au moins une ou deux fois par semaine", s'est-elle désolée.

Mais les désagréments ne s'arrêtent pas là. Si les locataires ne peuvent toujours pas bénéficier d'eau chaude, ils sont toujours dans l'obligation de payer leur loyer. Pire, alors que certains propriétaires ont consenti à des remises de loyers, la majeure partie des locataires continuent de payer leurs factures plein pot, voire ont vu celles-ci augmenter. "Mon loyer vient de passer de 1 047 à 1 102 euros ! Un étudiant de 18 ans paie 850 euros pour un F2", déplore l'une des personnes impactées.

Comme aucune solution ne semble encore avoir été trouvée, les habitants de cette résidence qui a seulement dix ans, résignés, s'apprêtent à continuer à vivre dans la galère

publié le 3 décembre à 15h22, Kévin Comby, 6Medias

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