“J’attends de vraies mesures” : Judith Godrèche appelle à agir après son puissant discours aux Césars
©Castel Franck/ABACA
Suite à son discours tenu sur la scène des Césars durant lequel elle a dénoncé le niveau “d’impunité” du milieu du cinéma sur les violences sexuelles, Judith Godrèche a appelé à “agir” dans un entretien donné au "Parisien"
“Je continuerai, je ne lâcherai pas”. Après avoir pris la parole lors de la 49e cérémonie des Césars, Judith Godrèche a accordé, samedi 24 février, un entretien au Parisien, où elle dit attendre “de vraies mesures pour que les actrices, acteurs, techniciennes et techniciens", puissent travailler en sécurité. Dans son discours tenu sur la scène des Césars, elle a dénoncé le “niveau d’impunité, de déni et de privilège” du milieu du cinéma concernant les violences sexuelles.
Désormais, elle appelle à “agir”. “Pour moi, l'étape suivante, c'est de m'entourer de gens et de réfléchir à des solutions concrètes. Je continuerai, je ne lâcherai pas. Même si c'est très douloureux, j'assume le sentiment de trahir en quelque sorte la grande famille du cinéma”, précise-t-elle au quotidien. Concernant son discours, où l'actrice a demandé à la “curieuse famille” du cinéma français à “dire tout haut” la réalité des violences de ce milieu, elle assure que personne ne l’avait lu avant qu’elle ne prenne la parole.
“Il y a un silence que je vis au jour le jour”
Face à la standing ovation tenue par l’ensemble du public, Judith Godrèche se dit “très touchée”, mais explique que seuls les prochains jours diront “si c'est l'expression d'un sentiment commun. (...)”. Elle va plus loin : “Si c'était un geste qui n'est pas ancré dans une conviction et un désir que les choses changent, alors il ne se passera rien. Je n'ai pas besoin qu'on me couvre de crème chantilly, qu'on me dise qu'on me comprend... Je veux savoir ce qu'on va faire maintenant. Mon propos, c'était: Et maintenant, agissons !”, poursuit la comédienne. Elle confie ensuite au Parisien : “Il y a un silence que je vis au jour le jour. (...) Ceux qui m’ont envoyé des messages se comptent sur les doigts de la main”.
Elle précise ensuite avoir “longuement discuté” avec Justine Triet, Virginie Efira, Mona Achache ou encore Thomas Cailley. Suite à sa plainte contre les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon pour des violences sexuelles et physiques qui auraient été commises durant son adolescence, elle sera entendue au Sénat le jeudi 29 février.
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publié le 25 février à 09h38, Suzanne Rublon, 6Medias