Inquiétude à Mayotte, où le nombre de cas de choléra a doublé en deux jours
© Lemor David/ABACA - Le député LR de Mayotte, Mansour Kamardine, s'inquiète particulièrement pour la population des bidonvilles, très exposée au choléra.
Alors que 13 cas de choléra avaient été recensés à Mayotte vendredi 26 avril, la situation s'est aggravée rapidement et le nombre de malades a double en 48 heures à peine.
La situation sanitaire s'aggrave à Mayotte. Trois cas de choléra autochtones ont été identifiés vendredi 26 avril alors que dix cas, importés des Comores voisines, avaient déjà été rapportés mi-mars. L'Agence régionale de santé avait annoncé avant le week-end mettre en place une "surveillance renforcée", mais la situation a évolué en 48 heures. Dimanche soir, on dénombrait ainsi 26 cas de choléra au total. L'inquiétude grandit alors que l'unité de soins, spécialisée dans la prise en charge des patients atteints de cette maladie, est déjà saturée.
Afin de prendre en charge tous les malades et d'anticiper une nouvelle aggravation de la situation sanitaire, l'ARS et le centre hospitalier de Mayotte ont décidé d'ouvrir une deuxième unité de soins réservée au traitement du choléra. Cette nouvelle structure prendra place au sein du centre médical de Dzoumogné, dans le nord de l'archipel.
"L'épidémie se propage sans véritable contrôle", selon Mansour Kamardine, député LR de Mayotte
L'inquiétude est double puisque la maladie se répand à une vitesse folle dans des régions densément peuplées. "L’épidémie se propage sans véritable contrôle dans les quartiers de la zone urbaine qui est densément peuplée, notamment dans les bidonvilles dépourvus de toute salubrité publique la plus élémentaire", a ainsi déclaré le député LR de Mayotte, Mansour Kamardine, selon des propos relayés par TF1info.
Pour lutter efficacement contre le choléra, Mansour Kamardine appelle à un grand plan de vaccination "accessible à tous, notamment aux enfants et aux personnes fragiles".
publié le 29 avril à 22h40, Maeliss Innocenti, 6Medias
