Société

Mayotte : l'épidémie de choléra est "contenue" sur l'île, assure le gouvernement

Le département fait face à une épidémie de choléra depuis deux mois. Un premier décès a été recensé cette semaine. Les Comores, voisines de l'île française, sont également sévèrement touchées. En déplacement à Mayotte, le ministre chargé de la Santé, Frédéric Valletoux, a affirmé que l'épidémie était "contenue", jeudi 9 mai, rapporte BFMTV.

Le ministre chargé de la Santé, Frédéric Valletoux, a assuré que l'épidémie de choléra qui touche Mayotte est "contenue", jeudi 9 mai. L'inquiétude a grandi après un premier décès mercredi, alors que l'île est touchée deux mois par la maladie. "Il n'y a pas d'explosion, mais ça ne veut pas dire que ça va s'arrêter du jour au lendemain", a-t-il précisé sur place, explique BFMTV. "Le nombre de cas que l'on a aujourd'hui n'est pas stabilisé", mais l'intervention des "services" a permis de garder la situation "sous contrôle".

Mercredi, une petite fille de trois ans a succombé au choléra à Kongou, dans le quartier Kirson, touché par une cinquantaine de cas. Venu constater la situation sur place, Frédéric Valletoux a dressé un parallèle avec les Comores, voisines du département, où l'épidémie "a démarré un mois et demi plus tôt, mais aujourd'hui on compte des milliers de cas et presque une centaine de décès", a-t-il déclaré, saluant la réponse "adéquate" de la France. "Nous distribuons également des antibiotiques aux proches et nous vaccinons le plus possible. La population est très réceptive", a ajouté Olivia Noël, coordinatrice terrain.

Une situation difficile à gérer dans la durée ?

La gestion de l'épidémie est compliquée par la "peur des autorités" d'une population majoritairement étrangère à Mayotte, a pour sa part affirmé la députée Liot du département, Estelle Youssouffa. Cette maladie bactérienne peut entraîner des diarrhées aiguës et une déshydratation mortelle. 58 cas ont été recensés depuis mi-mars, dont six encore actifs le 6 mai. Des kwassas, les bateaux servant généralement aux migrants venus des Comores, "arrivent directement à l'hôpital avec des personnes malades", précise Alimata Gravaillac, cheffe du service des urgences au CHU de Mayotte. Une situation qui pourrait être délicate à juguler dans la durée.

publié le 10 mai à 07h47, Emmanuel Davila, 6Medias

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